Céline Rouge & Frédéric hoebeeck: Emprise, liberté et sexualité #38

checopa - Céline Rouge & Frédéric hoebeeck

Céline Rouge & Frédéric hoebeeck : Emprise, liberté et sexualité.

À notre micro : Céline Rouge & Frédéric hoebeeck, qui de mieux placé que deux personnes aux parcours atypiques et sortis d’une secte pour nous parler d’emprise, de liberté et d’un lien avec la sexualité.

Deux personnes inspirantes, remplies de bienveillance et désireuses de partager leur expérience pour vous aider dans vos relations et votre sexualité.

Laissez un message vocal à Céline Rouge, Frédéric hoebeeck ou Olivier en suivant ce lien vers la plateforme Vodio (c’est gratuit). N’oubliez pas de mentionner si vous nous autorisez à utiliser votre message et votre voix dans un prochain épisode pour vous répondre.

Céline Rouge & Frédéric hoebeeck, ensemble ils ont créé une ASBL : CheCoPa, dont les missions visent à :

  • vivre de manière juste, autonome et plus solidaire
  • (re)prendre votre souveraineté tant dans votre quotidien que dans votre système familial, entrepreneurial et sociétale
  • changer votre manière de vivre
  • penser  par vous-même,
  • vous connecter à la puissance de votre intuition
  • faire confiance dans la capacité qu’a la vie de vous guider pour vivre un autre paradigme.

On pourrait lire cette liste d’objectifs de CheCoPa  en songeant à la sexualité. Les résonnances sont multiples. D’autant plus que les observations semblent démontrer que l’emprise affecte aussi et toujours le domaine de la sexualité.  

Et si on s’inspirait un instant des éclairages et des outils de la sortie d’emprise pour développer des relations affectives et sexuelles plus épanouissantes? Olivier Mageren, sexologue diplômé se l’université Libre de Bruxelles, reçoit nos deux invités pour aborder ce sujet qui peut être évident mais qui peut-être parfois très subtil, voire délicat.  Nous pouvons penser à différentes situations pour lesquels la reflexion pourra offrir des éclairages utiles : l’emprise d’une personne sur une autre, les jeux de pouvoir (même à tour de rôle), les interactions quotidiennes peu vitalisantes, les refus de communiquer… Pourquoi donne-t-on son pouvoir à d’autres? Comment sortir de ces modes de fonctionnement délétères?

Comme l’exprime Céline Rouge dans ses intentions pour enregistrer ce podcast : “une once de prévention vaut mieux qu’une livre de guérison”

Bonne écoute et encore merci à Céline Rouge & Frédéric hoebeeck.

Et si vous souhaitez encourager nos créations de podcast voici quelques idées de soutien :

  • Faites un “Like”, un commentaire ou un partage de ce podcast
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  • Laissez un message vocal à l’attention de nos invités pour un mot d’encouragement, de gratitude et pourquoi pas pour poser une question
  • Faite un don mensuel pour le Love Health Center : 4€ par mois font déjà une différence ! Merci !

Liens en bonus

  • Première vidéo sur la sortie de la secte de nos deux invités, en lien avec la pédophilie.
  • Playlist pour décoder les mécanismes de la manipulation relationnelle est s’en libèrer
  • Les 7 outils pour se protéger des abus sexuels via le site sortiesdemprises.com
  • Vidéo pour trouver chaussure à son pieds pour une relation durable !
  • Vidéo du lundi sur le thème du chakra sacré (synchronisité )
  • Site Internet de  Checopa pour formation en intelligence collective systémique, connaissance de soi et constellations familiales et systémiques
  • Site Internet pour les entreprises pour sortir des jeux de pouvoirs et allers vers un autre type de gouvernance

 

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Séquençage du podcast avec Céline Rouge & Frédéric hoebeeck :

  • 00:20 Introduction et présentation de Céline Rouge & Frédéric hoebeeck
  • 01:18 L’intention de Frédéric hoebeeck pour enregistrer ce podcast
  • 01:37 L’intention de Céline Rouge
  • 02:22 Qu’est-ce que l’emprise ?
  • 02:38 La réponse de Céline Rouge
  • 04:02 La relation entre l’emprise et la sexualité
  • 04:44 La réponse de Frédéric hoebeeck
  • 05:52 Complément à la réponse apporté par Céline Rouge
  • 07:24 Comment transmuter une situation d’emprise ? Quel est le processus pour y arriver ?
  • 07:30 La réponse de Frédéric hoebeeck
  • 08:14 La réponse de Céline Rouge concernant le processus : les parcours de vie
  • 11:28 Attendre que l’autre change : une Utopie ? Qui va faire le changement ?
  • 13:56 Les pervers narcissiques : attention aux raccourcis
  • 15:30 Comment avancé dans la sexualité quand le partenaire, lui, fait un blocage ?
  • 16:25 Frédéric hoebeeck : la patience prime et la magie de l’amour
  • 17:45 Céline Rouge : ouvrir son esprit avant d’agir, comprendre les choses d’abord tout en se sécurisant ! Attention aux extrêmes !
  • 19:50 Un outil concret pour porter les jalons d’une autre dynamique relationnelle ?
  • 20:09 Sortir de ses références connues et les intentions
  • 21:16 Clarifier ses intentions, ne pas focaliser est développer la créativité pour des solutions
  • 21:55 La double contrainte
  • 22:39 L’expérience des repaires parentaux
  • 23:01 Le partage de Céline Rouge
  • 25:30 La gestion des frustrations et la notion d’AMOUR
  • 26:33 Le partage de Frédéric hoebeeck : la liberté et ce qu’on en fait… le pouvoir de l’amour !
  • 29:21  L’amour est un concept global !
  • 29:56 La maturité, la sexualité n’est que le début de l’histoire
  • 30:59 Les émotions difficiles
  • 31:13 L’importance d’exprimer ses émotions
  • 32:11 Une empathie pour soi-même
  • 32:49 Céline Rouge : le langage est une clef ! Le décodage phonétique…
  • 34:25 Un conseil en sexualité pour les auditeurs. trices de 
  • 35:42 Le conseil de Frédéric hoebeeck: observer
  • 37:25 Un article qui parle de 7 outils pour prévenir les abus sexuels : apprendre à dire non quand tout le monde dit “oui”
  • 38:38 Clôture du podcast, remerciements à Céline Rouge & Frédéric hoebeeck.

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Transcription des échanges du podcast avec Céline Rouge & Frédéric hoebeeck :

00:00 Générique Intro sur tapis musical : « Entr’Nous (voix féminine Katalin) ; Entr’Nous (voix masculine Olivier), le podcast (Katalin) pour parler (voix masculine Michel) de sexualité (Olivier) par vous (Michel), avec vous (Olivier), pour vous (Katalin) » 

00:20 Olivier Mageren : Bienvenue dans le 38e épisode du podcast « Entr’Nous », le podcast du « Love Health Center », le premier centre européen dédié à la relation et la sexualité. Alors aujourd’hui, au micro, Céline Rouge & Frédéric hoebeeck: Bonjour (Frédéric hoebeeck : Bonjour) – (Céline Rouge : Bonjour). Je suis enchanté de vous accueillir aujourd’hui pour parler du sujet de l’emprise et de la sexualité. Alors l’intention du Podcast, comme vous le savez, c’est d’offrir des pistes de réflexion et des outils à tout un chacun pour embellir sa vie et aller vers plus d’épanouissement personnel et collectif. Et je pense que l’emprise a toute sa place dans cette discussion quand veut parler de sexualité. Parce que pour moi la sexualité elle s’exprime naturellement quand, finalement, tout le contexte et les ingrédients sont rassemblés pour simplement laisser la symbiose se mettre en place. Mais l’emprise est un sujet qui touche à, je pense, à l’énergie vitale. Et donc intimement à la relation et implication dans une relation. Alors pour commencer ce podcast, la question classique est de savoir quelle est votre intention en enregistrant ce podcast aujourd’hui ?

01:18 Frédéric hoebeeck : Et bien pour ma part si cette interview peut aider des personnes à comprendre la situation dans laquelle ils sont, et bien pour moi ce serait un plus et c’est le but de ce podcast, apporter mon expérience et permettre à des personnes de pouvoir, peut-être, réfléchir sur leur situation et de voir comment ils peuvent peut-être améliorer leur relation dans ce domaine.

01:37 Céline Rouge : J’aime bien l’adâge qui dit que “une once de prévention vaut mieux qu’une livre de guérison”. Et donc du coup, ben comme nous on travaille dans l’accompagnement à la sortie de l’emprise, eh bien si les personnes sont pas dans l’emprise on aura moins de travail et donc l’humanité aussi sera beaucoup plus libre d’être soi, et aussi beaucoup plus d’énergie. Et donc c’est un petit peu ça, je pense aussi, en partageant comment on peut tomber dans l’emprise et comment on peut détecter qu’on est sous l’emprise, et comment on peut en sortir. En sachant qu’on ne peut pas tout faire par soi-même dans la sortie, mais qu’on peut faire beaucoup par soi-même. Et donc je pense que c’est une des choses que moi j’ai envie de faire dans ce monde. Ma petite partie du colibri. 

02:23 Olivier Mageren : Merci à tous les deux, ça m’enchante vraiment de créer ce podcast sur comment créer des relations plus aplanissantes et libérer cette énergie de vie. Alors pour commencer, est-ce que vous pourriez expliquer avec vos mots, ce qu’est l’emprise pour vous avec autant d’années d’expérience ? 

02:37 Céline Rouge :  Et bien en fait l’association qu’on a créé c’est CheCoPa, et donc c’est un acronyme qui veut dire “Chenille – Cocon – Papillon”. Donc si on utilise cette image, cette métaphore, pour dire que le cocon en fait c’est l’emprise, et que la chenille ce sont les personnes à libérer, eh bien en fait le papillon peut sortir par lui-même de ce cocon et s’épanouir. Donc en fait l’ont prise c’est quoi ? Bah c’est des gens qui restent toute leur vie dans le cocon et qui meurent chenille et donc ils ne deviendront jamais papillon. Alors dans l’emprise on entend “prise”. La prise on peut aussi imaginer qu’on met la prise, on est connecté à l’énergie, donc il y a cette question d’énergie. Ce sont les personnes qui vont vampiriser l’énergie des autres, qui vont les empêcher d’avoir une certaine énergie pour pas être créateur de sa vie.  Et donc il y a plusieurs sortes d’emprise, il y a l’emprise des sectes –  Secteurs et religion, je mets un peu ça dans le même panier – il y a l’emprise relationnelle et bien sûr il y a l’emprise sexuelle qui peut faire partie de l’emprise sectaire, relationnel ou que sexuelle. Mais toutes ces formes d’emprise elles n’ont toujours qu’un but : c’est d’être dans, ce qu’on entend, “emprisonner les personnes”. Et j’aime bien aussi prendre l’exemple, parce que j’aime bien les animaux, de l’araignée. L’araignée qu’est-ce qu’elle fait pour manger ? Ben en fait elle garde sa proie vivante et elle la suce en fait!  Hein ? C’est un peu le cas de le dire et donc elle la laisse, elle prend juste l’énergie qu’elle a besoin. Et donc il n’y a pas pire torture en fait que de mourir comme ça et c’est ce qui se passe dans toutes les sortes d’emprise. Alors bien sûr il y en a beaucoup hein d’emprise mais je pense que celle-là c’est les 3 principales.

04:02 Olivier Mageren : Effectivement, je ne sais pas comment ce podcast va résonner avec tout-un chacun, il y a des cas d’emprise évidents : que tout le monde peut reconnaître ou des situations de groupe. Mais par contre, quand ça se passe dans le quotidien, dans la relation, c’est beaucoup plus subtil et moins évident de le percevoir, de le comprendre et finalement de se dire ” Wouah est-ce que finalement mon énergie vitale, je ne suis pas emprisonné ou est-ce que je suis pas privé ?” ou en tout cas est-ce que je donne mon pouvoir où j’ai perdu mon pouvoir, ou je ne me sens pas capable, quelque part, d’être libre dans cette relation ? Donc je pense que ces outils vont vraiment éclairer beaucoup de relations. Parce qu’a un degré ou un autre, suivant les thématiques, suivant les tabous qu’on aborde parfois, ben le dialogue, l’ouverture n’y sont pas donc on est plutôt emprisonné. Je voulais savoir ce que vous pourriez dire entre la relation, entre l’emprise et la sexualité ?

04:44 Frédéric hoebeeck : A travers nos expériences, ma femme et moi, on s’est rendu compte que, on était bon, pendant quelques années dans une secte, je ne dirais pas la secte actuellement mais …. C’est vrai que dans toute secte il y a souvent une part de sexualité qui est pris en compte. Dans le sens où on dirige vraiment la sexualité des membres de la secte. Et je me suis rendu compte, à travers les observations que ce soit une religion ou une secte d’ailleurs. Que au plus on met des interdits dans une relation, au plus l’interdit devient préoccupant dans l’esprit. Et j’ai constaté que dans des mouvements dans lequel j’étais, bien effectivement que : il y avait par exemple des interdits : on ne pouvait pas par exemple avoir de partenaires autres que son épouse ou son époux . Ou par exemple on ne pouvait pas faire des actes sexuels autres que celles simplement pour la procréation, par exemple. Eh bien ça amenait chez les personnes des déviations, automatiquement, d’office, et c’est ça qui était problématique.  Je me disais “mais c’est quand même incroyable” je dis “on nous a interdit quelque chose, et en plus on nous l’a interdit, au plus l”envie nous vient” et donc il y avait un problème effectivement à résoudre à ce niveau-là quoi ! Donc l’emprise effectivement a une forte influence sur la sexualité au niveau de la façon dont on le conçoit et nous amène à des déviation .

05:52 Céline Rouge : Oui, et d’ailleurs quand les personnes me demandent ben comment on fait quand on reconnaît qu’une communauté est sectaire… Puisque bon, il y a la secte et puis il y a une communauté de trois personnes peut devenir une secte en elle-même hein? Mais en fait c’est toujours, il y a 3 mots d’ordre c’est : la sexualité, le pouvoir et l’argent. Et en fait toutes ces trois choses là, elles sont toutes liées à la sexualité . Parce qu’en fait en médecine chinoise on parle du chakra sacré, qui donc heu, deux poings au-dessus du nombril, et qui est relié aussi à nos rein. Et qui est vraiment liée à l’énergie vitale. Et donc l’argent c’est aussi lié au plaisir : j’ai de l’argent, je peux me faire plaisir, je peux prendre soin de moi. Et donc on remarque que les personnes qui ont un problème dans leur sexualité bah souvent elles sont pauvres, elles ne se font pas plaisir ou elles ne jouissent pas de la vie. Même dans leurs 5 sens, leurs sens ne sont pas développés à cette jouissance. Et donc si une personne n’est pas dans la jouissance elle est en état survie, et donc on a le pouvoir sur lui. Donc en fait tout ça c’est lié et il n’ y a pas d’emprise s’il n’y a pas ces 3 choses. En grattant un peu on se rend compte que même si c’est pas toujours des abus sexuels clairs, ça peut l’être par la parole ou par, comme disait Frédéric, les interdictions ou les images qu’on met dans des enfants. Quand j’étais dans la secte, je me rappelle qu’à 4 ans on m’avait parlé de la bestialité en me disant ” voilà, ça existe. Bah c’est pas bien et si un jour tu fais ça, Dieu va te tuer.” Et du coup ben moi j’avais peur d’un jour faire ça. Alors que j’aurais jamais imaginé ça si on ne m’en avait pas parlé. Donc on met des images, des idées, dans les personnes pour après leur dire “Bah fais attention de pas tomber dedans” et du coup on tombe dans la culpabilité et la culpabilité c’est le premier point pour détecter la manipulation mentale. 

07:24 Olivier Mageren : Comment pensez-vous qu’on arrive à transmuter une situation d’emprise ? Quel est le processus en fait pour y arriver ?

07:30 Frédéric hoebeeck : C’est pas toujours évident de se rendre compte qu’on est sous emprise, il y a des phénomènes extérieurs qui se révèlent quand même, parce qu’on dit il y a des synchronicités qui sont là, qui te révèlent des choses. Par exemple quand, je prends toujours l’expérience quand quelqu’un est en conflit dans une association ou dans une entreprise, il rentre en conflit avec les gens dans cette situation de combat. C’est probablement : il est face à un mur. Donc ça veut dire quelque part qu’il doit changer de direction, ça c’est le signe. Si il ne l’entend pas il va constamment se taper la tête sur le mur et il va se faire mal… Et c’est ça le signe. Et au niveau de l’emprise  c’est un peu la même chose, on se rend compte que les choses ne vont pas comme on veut, qu’elles sont contraignantes, qu’elles ne donnent pas de plaisir. C’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas, il faut changer de direction. Il faut essayer de comprendre d’abord pourquoi mais aussi changer de direction, parce que sinon on se fait du mal. Donc voilà, pour moi c’est un peu ça.

08:13 Céline Rouge : Alors dans un processus, en général, ce sont des personnes qui sont bah “au bout du rouleau”. Donc il va y avoir du harcèlement, du burn-out, des séparations, des choses comme ça, donc ce que moi j’appelle des carrefours de vie,  qui vont faire qu’on est obligé de se remettre en question. Et donc les personnes qui sont prises, j’aime bien donner comme exemple le film “Truman Show”, c’est des personnes qui ont toujours vécu avec, dans leur famille, avec des parents 99% de chances que un (ou les 2 parents) étaient des manipulateurs, ou des parents sur protecteurs, ça peut arriver mais c’est un petit pourcentage. Et donc comme ces personnes ont toujours vécu ces mécanismes, pour eux c’est leur habitude en fait. Ils ne peuvent pas concevoir qu’est-ce qu’une relation saine. Et donc c’est vraiment des codes, des repères qu’on doit leur redonner. Et comme dans la manipulation il y a toujours une inversion des rôles, ben en fait, quand les personnes sont authentiques, quand elles sont agréables avec elles, quand tout va trop bien dans la vie, bah pour eux ils vont se dire “bah non, c’est pas logique”. C’est un peu ce qu’on vit aussi dans les sectes, puisque quand vous rentrez dans une secte on va vous dire “Ben si il y a des personnes qui vous aiment et qui vous convainc de changer de direction, elles sont sincères, elles s’inquiètent pour vous… Mais en fait elles font partie de l’instrument du diable pour vous dévier de la voix” et donc c’est comme ça que les personnes perçoivent les gens qui sont sains, donc tout était inversé. Et donc c’est une rééducation, et donc dans le processus bah comme disait Frédéric il y a d’abord l’éveil qui vient souvent avec des chocs, avec “bah c’est plus possible d’aller jusqu’au bout”. Après il y a des personnes qui ne s’éveillent jamais hein, qui font le choix ou le non choix de rester sous emprise, donc c’est qu’il y a des bénéfices aussi derrière. Et puis après bah il y a toute une rééducation. Donc souvent les personnes lisent des livres en lien avec ces mécanismes ou elles voient certains films par rapport à ça. Et il y a des liens qui vont se faire donc, dans l’inconscient, c’est quelque chose qui prend du temps. Parce que si on va trop vite en fait, le cerveau n’étant pas capable de changer tous les repères, bah il y a des idées suicidaires qui viennent donc c’est quelque chose de chimique qui est tout à fait logique. Donc c’est souvent dans le processus, quand on est loin, ou séparé des personnes qui mettent sous emprise où le corps va se régénérer. En général moi ce que je dis c’est qu’il faut au moins trois mois loin des personnes manipulateurs. Pour que les choses se refassent et que le cerveau puisse reprendre un petit peu sa direction à lui en fait. Et puis après il y a tout un processus bah de changer soi-même ses mécanismes puisqu’en général les personnes qui ont été avec des manipulateurs, inconsciemment, et c’est très sain, par un mécanisme de survie, on fait quelque chose un petit peu similaire que les manipulateurs. Donc moi ce que je leur apprends en consultation, c’est de remercier en fait ces mécanismes de survivre. Pas de se dire “oui je suis un manipulateur”,  de se dire “Ah bien, mes mécanisme de manipulation m’ont permis de survivre dans ce système là et maintenant je n’en ai plus besoin et je me rééduque à aller vers un autre style de mécanisme” et donc là c’est une rééducation qui se fait aussi par la conscientisation, par des exercices de coaching, des exercices paradoxales. Donc on va faire des fois l’inverse, donc moi je vais apprendre aussi aux gens à être ce qu’ils ont peur. Donc s’ils ont peur des intimidateurs je vais leur demander, à un certains moments de leur vie, de faire la même chose pour qu’ils puissent en fait vivre tous les rôles et ne plus avoir peur de ce qui se passe à l’extérieur. Donc c’est pas un processus qui se fait en quelques mois, ça prend des années. D’ailleurs dans la thérapie brève que je donne, en général on dit que quand on ouvre une porte sur une blessure profonde, il faut entre 7 à 10 ans pour en sortir complètement. Mais entre-temps il y a beaucoup de libération qui se fait. 

11:29 Olivier Mageren : Alors j’imagine que parfois prendre un peu conscience qu’on est dans, à des degrés parfois très faibles mais néanmoins présents, de contrôle, d’abus d’autorité, de pouvoir sur l’autre ou d’interdire un dialogue, ou des discussions. De part et d’autre ça peut confronter à, je pense, de la honte ou de la culpabilité ou … Tu parles d’inversion des rôles mais c’est se sentir très mal en fait. Et de se dire qui finalement va bouger en fait dans ce schéma là ? Je pense que ça doit partir de toute façon de l’individu et c’est la personne elle-même qui doit décider consciemment et avec son intention de faire bouger mais… Ça serait magnifique que les deux parties s’en rendent compte et évoluent mais souvent c’est celui qui est le plus pénalisé dans son énergie vitale qui va être forcée à devoir se prendre en main d’avantage et avancer. Parce qu’il ne faut peut-être pas toujours attendre que l’autre puisse avancer, même si ça serait magnifique. 

12:13 Céline Rouge : Ben en fait si on attend que l’autre change on est dans un jeu de pouvoir, puisqu’on a une attente. Donc en fait les personnes qui viennent me voir en disant “oui, j’aimerais bien que telle et telle personne ailles mieux et tout” ben je dis “bah non, en fait la règle du jeu c’est que c’est la personne qui est en souffrance et en éveil qui va faire le changement” et d’ailleurs pour tout le système. Mais en fait c’est impossible que, si on a une personne qui est naïve, influençable et authentique, qui est en couple ou dans une relation systémique familiale, avec des parents manipulateurs. Et bien c’est impossible en fait de faire changer l’autre. Tout simplement parce que c’est une question d'”Jing & Jiang” et d’ombre et de lumière. Donc en fait moi ce que je dis, ma phrase favorite aux personnes qui viennent me voir c’est que “bah les méchants seront moins méchants quand les gentils seront moins gentils”. Donc en fait c’est plutôt de rééduquer aussi l’autre personne en apprenant à poser ses limites et finalement, à un moment donné, on en vient à remercier les méchants parce que finalement sans eux on n’aurait pas évolué. Donc je ne dis pas que je suis heureuse qu’il ait des manipulateurs sur terre mais je constate, dans ce système planétaire  en tout cas, que ça fait partie du fonctionnement de la terre. Donc y a pas de lumière sans nuit. On voudrait bien avoir tout le temps de la lumière mais c’est pas possible. Et donc quand on a compris ça, on accepté en fait, que des personnes soient manipulateurs et que nous on a une lumière. Parce que sinon ben on ne la verrait pas la nôtre en fait ! Donc finalement c’est comme ça que ça fonctionne et voilà, ça fait partie du côté dichotomique de la planète. Et ça,  même les personnes qui ne sont pas dans le bouddhisme, ou le taoïsme ou ces choses là, c’est quelque chose qu’on constate, c’est factuel quoi. 

13:42 Olivier Mageren : Oui, les deux coexistent. l’un n’existe pas sans l’autre finalement et c’est de mettre de la conscience, du discernement et de prendre son propre pouvoir donc c’est de dire “la vie c’est une succession de choix personnels” et en laissant l’autre libre. Ce qui fait qu’on est absolument évidemment pas dans l’emprise. 

13:56 Céline Rouge : Par contre ce que je peux rajouter par rapport aux relations interpersonnelles parce que moi j’ai beaucoup de gens qui viennent me dire “oui mon mari où ma femme est un manipulateur pervers narcissique”… Il faut quand même savoir qu’il y a un très petit pourcentage,  qu’il faut poser un diagnostic et que la manière de voir si c’est le cas ou pas, c’est justement, soi-même, en changeant nos mécanismes, de voir si la personne va changer ou pas. Et si elle va se remettre en question et si elle est prête à changer. Parce qu’il y en a beaucoup qui sombrent aussi dans cette facilité de dire “Ah bah oui voilà, l’autre il est pervers narcissique”, on donne mauvaise réputation à des gens. On détruit aussi, par la même occasion, l’image du père ou de la mère par rapport à l’enfant, donc c’est une très mauvaise idée. Et comme on en parlait au niveau des étiquettes c’est important de poser un diagnostic, mais il ne faut pas s’arrêter à ça. Faut dire plutôt “bah qu’est-ce que moi je peux faire pour améliorer mon quotidien à moi et faire le deuil de ce que j’attends par rapport à l’autre ?”. Mais il y a beaucoup de personnes finalement qui, en changeant leurs propres mécanismes, se rendent compte qu’en fait, c’est des jeux de pouvoir.  Et donc il faut vraiment faire la nuance dans les degrés hein ? C’est comme des sectes qui sont très dangereuses, d’autres qui le sont moins, d’autres qui ne le sont pas du tout, donc voilà, ça reste une secte mais y en a : on rentre et on sort comme on veut et voilà c’est pas si grave que ça. Et donc dans la manipulation c’est la même chose, il ne faut pas oublier quand même qu’il y a des degrés : donc il y a les conflits, les jeux de pouvoir, il y a le harcèlement, il y a voilà, il y a beaucoup de degrés. Et le pervers narcissique c’est quand même le plus haut degré qui est juste à côté du sociopathe… Donc il faut quand même faire attention aussi à ce qu’on donne comme diagnostic envers les autres

15:16 Olivier Mageren : Et de mettre de la nuance, du discernement et puis surtout voir ce qui aide à avancer. Et qui ne n’emprisonne pas plus finalement la situation dans des cases qui sont délétères pour chacun, où l’énergie vitale de l’un ou de l’autre, du système, va être aussi bloqué.
C’est chouette d’arriver à ce moment-là du podcast en parlant effectivement effectivement de d’où vous venez et votre savoir faire, et puis de se dire tiens, au quotidien, il y a des petits jeux de pouvoir, des choses qui se passent. Et ça c’est très subtil, c’est dans les interactions un peu anodines du quotidien. Surtout en sexualité, ça arrive souvent que par exemple une personne désire parler ou aborder une thématique sexuelle, où faire une expérience, changer, aborder où ne fusque requestionner quelque chose… Et un des deux ne se sent pas prêt, peut-être légitimement aussi hein, c’est pas un jugement  de valeur, c’est juste comme tu dis : les deux hein, ombre et lumière – façon de parler – il y a toujours évidemment un partage. Mais comment avancer ? Quelles seraient les solutions d’après vous ? Pour justement, dans ces moments où en sexualité il y en a un qui bloque, qui empêche l’autre finalement d’être dans la pleine vitalité, par peur, par “pour plein de raisons quelconques” pour néanmoins avancer ? Parce que c’est tellement fréquent de ne pas être au même rythme, et d’arriver qu’un désir qui n’est pas nécessairement reconnu, donc il y a déjà l’habileté d’exprimer, d’en parler, d’avoir déjà une habilité de relation, et d’amour, et de communication qui s’installe. Mais quels sont vos conseils ? 

16:27 Frédéric hoebeeck : Alors, la patience, surtout la patience. Dans notre expérience Céline Rouge était une personne qui était née dans un mouvement sectaire, donc ca veut dire qu’elle ne connaît rien d’autre que le mouvement. Donc elle avait aussi des façons de voir la sexualité qui était tout à fait différente de celle de “tout un commun”, je dis le lambda comme moi hein, parce que moi quand je suis rentré dans une secte j’avais déjà de l’expérience d’avant. Et donc j’avais des pratiques aussi différentes qui étaient prohibées par la secte, et donc effectivement j’ai dû faire halte à ces pratiques-là. Mais c’est l’amour qui a primé de toute façon avant tout. Même si ma compagne ne me satisfaisait pas sur le plan sexuel général, il y avait l’amour qui était là, il y avait la tendresse, il y avait de l’attention qui était là, autant de sa part que de la mienne donc c’était ça qui permettait de compenser. Mais c’est vrai qu’à un moment donné la, les désirs sont quand même là présents, et il faut vivre avec, il faut quand même les assumer aussi. Et donc ce qui a été pour nous déclencheur c’est effectivement de d’abord prendre conscience qu’on était sous emprise au niveau de l’ensemble de tout. Puis après sur la sexualité parce que ça c’est inclus dedans bien entendu. Et après mon épouse s’est posée des questions par rapport à ça aussi, et comme j’avais déjà de l’expérience, autre que celle qu’elle connaissait, j’en ai parlé avec elle. Mais ça demande beaucoup de patience, de temps et de compréhension. Et petit à petit les choses se sont ouvertes et on a pu se libérer de ces emprises, voilà.

17:45 Céline Rouge : Alors moi ce qui m’a aidé, ben en fait c’est comme tout en fait, c’est d’ouvrir son esprit avant d’agir. Donc bah j’ai été m’acheter le sexe pour les nuls, j’ai été m’acheter plein de livres par rapport à ça, j’ai été faire des recherches sur comment fonctionnent les gens parce qu’en fait on se rend compte, quand on est dans une emprise qu’on a, par rapport à un sujet, des choses très réducteur parce qu’on vous empêche, on vous dit la psychologie c’est mal, ça c’est pas bien, là il y a un danger, donc finalement vous êtes super cloisonné. Donc en fait c’est de se dire je m’ouvre, mais en toute sécurité, je ne prends pas de décision, je vais à la découverte et je pose des questions à des personnes aussi. Ça c’est un petit peu plus difficile parce que bah il faut tomber sur des personnes qui ne sont pas sous emprise du coup et qui sont aussi ouverts mais pas libertins parce que, ce qui se passe c’est que quand on est : moi j’aime aussi comparer l’emprise au ressort. C’est à dire que si on comprime un ressort bah si un jour je lâche complètement le ressort il va partir n’importe où et j’ai plus de mise sur lui. Donc on passe d’un extrême à l’autre, donc l’idée c’est de se dire bah pour pas tomber dans les pièges, parce qu’il faut savoir que quand vous êtes sous emprise en général on va poser des jalons en vous en disant : “Bah le jour où tu veux sortir ou que tu veux faire ce que tu as envie dans ta vie, être libre, tu vas avoir plein de problèmes : tu vas devenir alcoolique, tu vas tromper ton mari, tu vas avoir plein d’addiction”. Il y a plein de choses, on va vous jeter une sorte de magie noire, ce qui fait que vous allez passer d’un extrême à l’autre parce que vous allez avoir envie, bah comme le papillon qui va butiner un peu partout, de découvrir les choses et là ça va brûler les ailes. C’est quelque chose qui d’office se fait hein, quand les gens sortent d’emprise, il n’y a plus de repères en fait donc ça devient cata. Et donc l’idée c’est de se dire Bah moi en espace sécuritaire je mets moi même des jalongs et j’avance pas à pas. Et à notre époque, avec Internet, ça c’est quand même bien parce que derrière son ordinateur on peut avoir beaucoup de réponses que même en tant que femme il y a 20 ans, on n’avait pas, on ne parlait pas de certaines choses. Donc moi je vois, on a trois filles, bah en fait dès qu’elle se pose des questions : “va voir”, alors bien sûr dans plusieurs endroits hein? Pas que sur Google et voilà. Mais du coup, bah ça permet quand même une ouverture beaucoup plus importante qu’avant, donc merci à Internet pour ça quand même. 

19:51 Olivier Mageren : Merci. Quand l’un des partenaires par exemple, refusé de communiquer où se bloque, où on peut presque imaginer qu’il y a presque un abus de pouvoir mais c’est aussi quelqu’un qui donne son pouvoir à l’autre et qui abandonne… Donc ce n’est pas si simple de comprendre la dynamique. Est-ce que vous auriez un outil concret que les gens peuvent mettre en place pour, déjà, porter les jalons d’une autre dynamique relationnelle ?

20:09 Céline Rouge : Alors comme moi j’ai fait des études de coaching de vie, la première chose qui me vient, c’est de sortir du cadre. Parce qu’en fait quand on a plus d’inspiration, plus d’idées, c’est parce qu’on reste dans les références qu’on connaît. Et donc l’idée c’est bah, alors on peut activer les leviers de l’intelligence collective, c’est à dire justement en faisant des recherches ou en posant des questions à des personnes, ça va nous amener des prismes qu’on avait pas pensé. Et puis, je ne sais pas si c’est là où tu veux qu’on en parle, mais aussi par rapport aux intention, parce que si on demande à la personne qu’elle est son intention on va se rendre compte que bah peut être en fait le problème il est là. Moi je sais que personnellement s’il y a quelqu’un qui me demande un truc et je ne comprends pas pourquoi, je me braque. Parce que j’ai vécu tellement ça, que si j’ai pas la subtilité de où on va, alors on pourrait dire que c’est un peu du contrôle mais c’est aussi de – bah voilà j’ai un peu ce qu’on appelle le consentement éclairé – quel est le besoin de la personne ? Alors on va ouvrir les choses et on va être plutôt dans un travail global en fait, où on va reprendre l’affectif, les besoins émotionnels, les besoins psychiques, les besoins physiques. Et donc on va avoir une vision beaucoup plus large et donc du coup on va avoir des solutions aussi beaucoup plus larges, on va ouvrir le champ en fait. 

21:16 Olivier Mageren : Donc là les conseils c’est d’amener de la clarification sur les besoins mais la clarification surtout des intentions,  qu’est-ce qu’on a envie de faire émerger. Et de ne pas se focaliser sur une solution mais de dire qu’il y a de nombreuses solutions. Et donc dès qu’on rentre dans un refus, oui / non ou une solution unique, on est quelque part un peu dans les ornières potentielles d’une emprise, même un tout faible degré. Et une des premières étapes ça serait d’imaginer qu’il y a plein de solutions et qu’il y en a, c’est une réalité, de toute manière. C’est d’être capable de développer sa créativité pour trouver des pistes de solutions, 2, 3, 4, 5,… 10 peu importe, ça peut être un jeu aussi de voir à quel point on peut développer son imaginaire et ensuite clarifier toutes ces intentions.

21:55 Céline Rouge : Tout à fait. Et d’ailleurs en manipulation, quelque chose qui est – alors c’est pas parce qu’on utilise qu’on manipule, enfin on peut manipuler mais on n’est pas un manipulateur spécialement – c’est l’histoire de la double contrainte. Donc en fait si déjà on vient avec deux solutions, ben en fait on est déjà dans quelque chose qui emprisonne donc moi j’apprends, même à mes enfants, je leur dis “bah tiens, je te propose une glace au chocolat ou à la vanille”, elle me sort ” je veux une glace à la coco”, je fais “Ah c’est bien tu as tout compris”. Parce qu’en fait c’est ça, le jour où vous avez compris que c’est vous qui devez co créer en fait, vos choix, on n’a plus d’emprise sur vous. Maintenant si ce qu’on vous propose vous convient c’est bien, mais en général, 9 chances sur 10 que ça ne vous convienne pas. Donc vraiment, n’acceptez jamais les deux solutions, toujours une 3e et autant de solutions qu’il y a de lettre de l’alphabet finalement.

22:39 Olivier Mageren : Oui, effectivement quand on parle, souvent en relations sexuelles la majorité des gens souvent c’est à deux, c’est souvent entre deux personnes. Et on peut être confronté à cette question du binaire, c’est mon idée ou la tienne, et déjà trouver une 3e solution ça ouvre l’esprit… Mais ça fait parler, suite à une discussion qu’on a eue, de : d’où on vient aussi ! On a aussi deux parents, on grandit, et comment on se trouve ? Est-ce que tu peux parler un peu de ton expérience à ce sujet-là ? 

23:01 Céline Rouge : Les repères parentaux c’est énorme au niveau de la sexualité, hein ? Du côté de ma maman ben vu qu’elle était dans une secte et qu’elle, en plus, elle même était assez extrémiste dans la secte, bah là c’était tout fermé. D’ailleurs elle me prenait des passages bibliques en disant que je devais être muraille, donc elle avait mis une muraille sur moi pour bien me protéger, donc voilà, ça c’était vraiment déjà très fort. Et puis du côté de mon père, là c’était le libertinage total,  je suis née fille de la maîtresse de mon père pour te montrer un petit peu d’où je viens donc heu… J’avais un peu, ben souvent, le cul entre deux chaises en fait. Et donc quand je suis sortie de la secte, qui donc là a été quelque part très sécurisant puisque bah on te dit ce que tu dois penser, faire, dire. Donc tu as une question, tu fais des recherches dans les publication, donc t’as toujours des réponses à tes questions. Et donc là quand on est sorti de la secte, au début c’était assez facile parce qu’on continuait quand même à faire un petit peu comme la secte, puis de fil en aiguille on s’est ouvert à plein de choses, parce qu’on ne peut pas tout faire en même temps. On ne peut pas changer de tous les repères, c’est humainement pas vivable. Et donc, là, c’est posé la question de : ben finalement si je suis mariée, on a une relation que à deux, est-ce que c’est un choix ou est-ce que c’est bien ? Comment font les autres ? Est-ce que la polygamie, en Europe c’est plus la monogamie, mais est-ce que finalement c’est bien ou pas ? Si Dieu existe ou pas ? Finalement est-ce que ça…. Donc il y a eu plein de questions qui se sont posées. Et bien du coup on a parlé, et on a été se renseigner, poser des questions à des personnes, je me dis “ben tiens, moi je mets toujours au défit quelqu’un”, parce que pour moi effectivement je suis très fragile donc j’aime pas trop ces variations émotionnelles-là. Et je me suis dit, mais si jamais je rencontre quelqu’un qui me dit, “qui fait un couple à 3 ou 4 et qui est heureux et que ses enfants vont bien”, ok je vais ouvrir ce que je pense à ça, bon j’ai pas trouvé… Et surtout que comme je travaille justement en thérapie systémique pour les enfants, dans l’ordre des choses, c’est que les enfants, en tout cas en Europe, en Occident c’est comme ça, les enfants ils ont besoin de leur papa et de leur maman, et pas d’avoir 3 papas ou 3 maman différents, il y a quand même toujours les parents biologiques qui sont le plus importants. Et pour que les enfants puissent avoir l’amour inconditionnel il faut que ça fonctionne bien ! Alors déjà avec 2 parents c’est compliqué, si en plus on en rajoute d’autres, là ça devient vraiment, vraiment, très, très, compliqué et donc les repères ne se font pas. Donc on a vraiment discuté sur plein plein de choses pour arriver après à trouver qu’est-ce qui était juste pour moi et pour lui. Et alors à ce moment-là c’est stable, c’est plus…  Le résultat je dirais, au final, est le même mais le processus est que c’est moi qui décide en fait de comment je veux vivre ma sexualité en couple ou pas ? Et donc ça ça change tout, parce qu’on est dans le libre arbitre finalement, et plus dans une imposition.

25:30 Olivier Mageren : C’est comme finalement comment se trouver soi dans sa singularité, son individualité, en s’inspirant du monde extérieur, en partant de nos références père-mère qui peuvent parfois être très, très, différentes, où très monolithes. Et puis aussi de se dire que quand un adulte est face à un autre partenaire de vie, on est face à deux familles : la sienne. Et puis une autre famille qui a aussi tout un modèle, une culture, des valeurs, des limites, des croyances, des blocages ou des… Peut-être des dogmes où certaines manières, c’est à dire deux mondes qui sont parfois tellement opposés. Et quand finalement le couple, avec toutes ces racines, va pouvoir se retrouver, dialoguer et sortir de certaines situations qui bloquent. Parce qu’en sexualité, on le sait, quand la frustration s’accumule, s’accumule, ben il va falloir trouver des solutions. Et souvent, ben la sexualité va s’exprimer de manière plus direct, violente, dénaturée, ou pas de manière épanouissante pour soi, ou pour l’autre, ou pour le système. Et finalement parfois, pour donner un exemple parmi d’autres, quand il y a des frustrations fortes parfois il y a des relations extra conjugales ou des tromperies, des mensonges et finalement n’est plus dans l’authenticité. Et la sexualité est quand même quelque chose qui peut s’exprimer dans un contexte qui doit être beaucoup plus global. Et tu parlais justement de cette notion d’amour, est-ce que tu peux… 

26:33 Frédéric hoebeeck : Oui. En fait, moi je viens d’un milieu où c’était tout à fait l’inverse que Céline Rouge, donc j’avais pas de parents, donc j’étais, je suis, un enfant de l’État comme on dit, donc un enfant placé en institution. Et donc là c’était par contre très libre, il n’y avait aucun… On n’en parlait jamais de la sexualité dans les institutions. Donc c’était libre et donc on avait des rapports entre les jeunes où on se découvrait, de manière très naturelle d’ailleurs hein, ce n’était pas quelque chose de vicieux. Et je sais, quand j’écris un livre d’ailleurs là-dessus qui s’appelle “Cette blessure”, qui relate ma vie en partie dans les institutions puis après le mouvement sectaire. Je l’ai fais lire par une personne qui était aussi, lui, dans la secte et il m’a dit à un moment donné “mais qu’elle vie tu as eue, une vie extraordinaire, parce que moi j’ai toujours été frustré de ma sexualité à cause de cette famille justement sectaire”. Alors que moi j’avais une vie tout à fait épanouie, je pouvais me libérer sans problème et découvrir comme je voulais. Donc ça ne m’a vraiment donné aucun complexe au niveau de la sexualité, même si c’était tabou d’en parler et cetera. Et quand j’ai rencontré mon épouse c’est sûr que j’ai évolué par rapport à la sexualité. Et je me suis rendu compte que dans la sexualité, c’est un début la sexualité, dans la relation, ce n’est qu’une… En fait elle devrait être l’expression de l’amour qu’on a vis-à-vis de la personne. Et quand on comprend que la sexualité est cette expression de l’amour qu’on a vis à vis de la personne, ça ouvre une voie beaucoup plus grande que simplement le plaisir égoïste je vais dire qu’on peut avoir de la sexualité. Et donc avec Céline Rouge ça a été comme ça pendant des années où c’est l’amour qui fait que j’étais toujours très, très, très, heureux avec elle et qu’on a pu s’épanouir. Pour donner un exemple : à un moment donné, puisque j’étais quelqu’un d’assez libre dans la sexualité avant de la rencontrer, j’étais, j’avais eu des relations avec d’autres personnes. Et il y a eu un moment donné une relation qui ne s’était pas terminée. La femme je n’ai plus pu la voir parce qu’il y a eu des circonstances qui fait qu’on a plus se voir, mais la relation n’était pas terminée. Et des années après j’ai rencontré cette femme à travers Internet et je me suis rendu compte effectivement qu’il y avait cet amour qui était toujours là. Alors que j’étais marié, que j’avais déjà des enfants ! Je me dis mais comment est-ce possible d’avoir autant d’amour pour une personne alors que la relation est finie depuis très longtemps ? Et je me suis rendu compte que dans l’amour, il n’y a pas de temps, le temps ne compte pas, je veux dire l’amour que j’avais pour elle était le même qu’il y avait 10, 15 ans auparavant. Et je me dis c’est quand même bizarre, et qu’est-ce que j’ai fait moi ? Première chose que j’ai fait j’en ai parlé à mon épouse. J’ai dit “écoute, là, je suis dans une situation qui me paraît vraiment problématique pour moi parce que je suis amoureux d’une autre personne, que je connaissais avant toi, et je pensais que l’affaire était terminée et ce n’est pas le cas…” et donc je me dis “cet amour est à nouveau là, qu’est-ce qu’on peut faire avec ça?”. Et, ma femme et moi, on a pris ça en charge tous les deux. Et on a pris l’affaire en main, c’est à dire qu’on s’est dit “ben écoute, on va gérer ça ensemble” et le fait d’avoir fait ça ensemble : j’ai été revoir la personne. Et on a pu, d’une manière ou d’une autre, terminer cette histoire, sans qu’il y ait rien de concret de fait mais simplement le fait de revisualiser la personne, d’expliquer la situation, de comprendre qu’est-ce qui fait que, à un moment donné on est dans cette situation, et bien a permis de résoudre ce problème. Donc c’était une épreuve qu’on a passé ensemble, mais on l’a passée à deux et ça c’était extraordinaire, c’est ça l’amour. C’est pouvoir faire les choses ensemble, même à travers les épreuves comme celles-là. 

29:20 Olivier Mageren : Merci. Des mots que tu disais m’ont, qui étaient hors micro, me touchaient. C’est quand tu parlais de voir l’amour comme quelque chose de très global, qui enveloppe finalement et qui créé le contexte dans laquelle la sexualité peut pleinement s’exprimer, être accueillie. Et que ça demande de, voilà, tu disais de la patience mais de l’écoute (Frédéric hoebeeck : Oui), de la compassion, de l’empathie, enfin de la conversation aussi, enfin voilà de…  D’être présent pour faire de la vie de l’autre quelque chose de plus beau. Et d’être un peu d’une certaine manière, de manière altruiste, au service de l’autre et de la relation pour que les deux s’épanouissent. Et donc de créer cet amour global dans lequel la sexualité peut vraiment, alors à ce moment-là on peut parler évidemment de, presque de tout en fait finalement.

29:55 Frédéric hoebeeck : Oui, on peut parler de tout et c’est ça qui… Ça fait 26 ans que nous sommes mariés, et on est très heureux, et on se découvre encore à travers la vie de tous les jours donc c’est vraiment extraordinaire hein ? Mais je souhaite à tout le monde de connaître cet amour qui est un amour beaucoup plus grand qui vient avec la maturité et qui est quelque chose de vraiment plus grand que la sexualité même entre elles. Et la sexualité se ressent aussi hein, je veux dire qu’on s’épanouit ici dans la sexualité encore plus, on a encore plus de plaisir, donc c’est pas l’inverse hein ? C’est pas qu’on a moins de plaisir dans la sexualité, au contraire. Ça épanoui encore plus, on découvre vraiment des choses, enfin des choses de la vie qui sont, qui sont plus larges, qui sont plus extraordinaires à vivre. 

30:30 Olivier Mageren : Oui, ça l’amplifie en fait (Frédéric hoebeeck : Oui), grandir en amour amplifie l’expérience sexuelle

30:34 Frédéric hoebeeck : C’est ce que je souhaite à… Je ne dirais pas aux jeunes parce que bon les jeunes ils ont leur vie, ils doivent expérimenter. Mais c’est vrai que ne pas rester simplement sur le départ mais construire avec un objectif qui est vraiment de grandir dans cet amour, de l’élargir avec une famille, avec des enfants, avec les projets, un idéal commun, des objectifs communs, ça c’est extraordinaire, hein ? Et ça c’est l’épanouissement, je dirais l’extase, dans la vie de couple.

30:58 Olivier Mageren : Merci. Un autre sujet, Frédéric, que tu mentionnais. Qui me touchait, c’était la question en fait des tabous mais, on parlait argent, pouvoir, sexualité, mais également la gêne, les émotions négatives, les émotions difficiles on va dire.

31:13 Frédéric hoebeeck : Oui au niveau de l’émotion. Dans ma vie je n’ai jamais eu de souci à exprimer mes émotions parce que ça c’était une chose qu’on a abordait dès le plus jeune âge, dans les réunions qu’on avait enfants et cetera. Accompagné de psychologues, d’éducateurs donc c’était une des premières choses qu’on apprenait, c’est exprimer ses émotions, surtout dans le cadre où on a été abandonné de parents et cetera. Eh bien je me suis rendu compte que en réalité, les gens qui n’ont pas vécu ça, ont très difficile exprimé leur émotion. Et ça c’est quand même incroyable parce que c’est quand même la base je trouve de la relation dans le couple, c’est pouvoir s’exprimer, de pouvoir dire ces choses. Et il n’y a pas de tabou, il n’y a pas de gêne ou de honte à pouvoir dire que, même de pleurer je dirais presque, ça fait partie de l’émotion. Et si on ne peut pas exprimer ça, comment la relation peut être authentique ? C’est pas possible. Cette relation n’est que calculée, n’est que par intérêt. Alors que si il y a l’expression des émotions et bien effectivement la relation s’ouvre. Autant si l’un commence l’autre suivra, parce qu’il va voir que vous êtes authentique et l’autre va aussi commencer petit à petit. Ça se fait dans une relation de confiance et de patience en tout cas. 

32:11 Olivier Mageren : Il va être une invitation à de l’empathie pour soi-même (Frédéric hoebeeck : Oui), pour l’abilité de soi et de l’autre à exprimer une émotion où dans cette société c’est pas si évident (Frédéric hoebeeck : Oui) et en plus si on parle d’effectifs et de sexuel, ou familial, il y a encore plus d’enjeux que dans un milieu où on peut avoir du détachement, professionnel ou autre. Déjà c’est difficile en milieu professionnel, alors dans le milieu sexuel on peut imaginer que dire au micro “mais voilà une des idées : apprendre à communiquer ci et là” et puis hop on est face tout de suite à des émotions à la troisième phrase. Et puis arriver à créer un cadre, comme vous le disiez, où on peut être vulnérable. Et arriver à le construire à deux, de se le proposer pour, peu importe qui va démarrer, mais que ça autorise l’un et l’autre à y être. 

32:49 Céline Rouge : Donc moi j’aime bien travailler avec le langage des oiseaux, c’est le décodage phonétique, donc l’écoute des mots. On parlait justement du Chakra sacré et il y a un lien avec le chakra de la gorge. Et bien c’est logique parce qu’en fait quand on s’exprime, c’est le sexe qui prime. Donc en fait, quand on arrive à se mettre à nu émotionnellement, on est dans notre sexualité. D’ailleurs on sait bien que les enfants, les bébés, ils ont déjà plein de stades dans la sexualité et ça on tend un petit peu à l’oublier. Je dirais qu’en fait si on veut être heureux en couple ou en binôme, il faudrait d’abord apprendre quelque part à faire l’amour avec soi-même. Et comme tu disais bah c’est de l’auto-empathie donc c’est déjà se connecter à qu’est-ce qui se passe en nous ? Pouvoir arriver à trouver les mots qui sont derrière et alors est ce moment-là  ben on libère ça. Et le problème c’est qu’il y a beaucoup de personnes, justement dans la manipulation, qui ont cette croyance, c’est pas pour rien mais, que quand on est vrai, quand on est authentique, et bien en fait on se met en danger. C’est vrai dans le sens où c’est vrai que les manipulateurs peuvent l’utiliser. Mais d’un autre côté quand on travaille vraiment sur soi, ben le jour où on a vraiment travaillé sur tous ces problèmes affectifs et nos mécanismes de survie en fait, on peut être soi-même tout le temps, en toutes circonstances. Et ça c’est vraiment le top parce qu’on est dans la liberté d’être ! Mais ça se travaille et c’est aussi d’accepter d’être dans la vulnérabilité et que si quelqu’un l’utiliser à mauvais escient, bah quelque part on va avoir des petits warning “Ah, il y a un manipulateur dans l’air” donc voilà c’est pas si mal que ça. Donc ça nous fait encore travailler des choses donc moi je dis toujours que finalement les manipulateurs ils aiment bien appuyer sur les boutons. Et qu’après, au bout d’un moment on les remercie, bah voilà grâce à toi j’ai grandi quelque part, donc c’est très bien. 

34:24 Olivier Mageren : Comme signal de, quand on le perçoit, de dire “Ah, ok, ah, je perçois le signal, je suis fort et j’ai acquis cette habileté de percevoir. Je laisse l’autre libre, je suis serein parce que je… Je ne veux pas donner mon pouvoir à l’autre, je vais continuer à m’exprimer et je laisse l’autre aussi, de la même manière, pour exprimer sa vérité, sa manière, son authenticité, même si elle n’est plus dans un schéma de manipulation” mais on se sent libre comme tu dis, ça apporté un bien-être intense et ça c’est magnifique comme message. J’aime beaucoup aussi ce lien avec sexualité, enfin les gonades, les organes génitaux et puis la thyroïde, la gorge, chakra de la gorge comme on l’exprime. Parce que, biologiquement, y a aussi un lien, les hormones de la thyroïde sont en lien, ils sont en en écho direct avec les hormones sexuelles. Et tout ça ben c’est vrai que s’exprimer c’est son individualité, dire qui on est, c’est un acte effectivement sexuel. Et donc sexuel dit aussi c’est par des différences, c’est à dire accepter la différence et la variété, la diversité. Et on revient à la question centrale de l’outil tout à l’heure de, de trouver une troisième solution par exemple, ou une quatrième glace. J’espère en tout cas que ce podcast vous réjouit tout en tant que moi, moi je trouve que c’est un des super conseils, de la part de Céline Rouge & Frédéric hoebeeck, de partager tant leur expertise professionnelle mais aussi leur vie personnelle qui permet de mieux comprendre leur sensibilité, leur parcours, leurs messages. Comme dernière question : est-ce que vous pourriez partager chacun un conseil en sexualité pour les auditeurs, auditrices ? 

35:42 Frédéric hoebeeck : Oui, par exemple quand on a une vue sur une personne, le mieux ce n’est pas se lancer directement par exemple. C’est de l’observer sans s’engager, c’est à dire c’est vraiment observer la personne comme elle est, comment elle réagit dans son milieu naturel, c’est à dire avec ses parents, avec les amis et dans le milieu professionnel aussi, parce que tout, tout révéle des choses et on pourrait s’éviter pas mal de déboire par la suite. Je me rappelle, par exemple ma mère, elle avait rencontré mon père et mon père avait un jour – Heu, il était un peu particulier mon père, la preuve c’est que j’ai pas de rapport avec eux, j’étais abandonné après – Eh bien il avait giflé sa mère ! C’est un signe, je dis mais ma mère aurait dû voir à travers ce bonhomme qu’il était violent, qu’il était instable quoi. Et donc ce sont des signes comme ça qui montrent dans la vie, la personne, parce que ce qu’elle sera quand vous l’observez, elle le sera à un moment donné avec vous plus tard. Peut-être pas au début parce qu’au début c’est l’euphorie, c’est magnifique, c’est tout beau et cetera. Mais la réalité revient vite au galop. Donc c’est à die qu’à un moment donné ces choses-là reviennent. Et il ne faut pas croire qu’on peut changer une personne, la personne ne change jamais, par sa propre volonté : elle change par la sienne. C’est elle qui va décider de changer mais pas vous qui pouvez… Parce que j’entends souvent aussi “Ah ben, t’inquiète pas, il a ce défaut mais je vais le changer petit à petit, tu vas voir, je vais pouvoir l’amadouer”, c’est faux, c’est faux, ça ne se passe jamais. Donc observez, vraiment observez la personne et se prendre du temps, parce que c’est important quand même de s’engager avec quelqu’un. Ça engage quand même pas mal de choses même sur le plan sexuel hein ? Le simple fait de prendre plaisir sexuellement, ça a quand même un impact sur notre vie affective, et cetera donc il faut quand même prendre ça au sérieux, donc voilà, ça serait le conseil que je donnerai. Mon épouse et moi il y avait quand même pas mal de questions dans ce domaine là, alors on a fait une vidéo qui expliquait un peu tout ça, comment faire pour se rencontrer, trouver chaussures à son pied. C’est une vidéo qui est sur Facebook, sur la chaîne de l’asbl “Chocopa”, voilà, donc elle se trouve là-dessus. 

37:22 Olivier Mageren : Merci, on mettra le lien dans l’article 

37:24 Frédéric hoebeeck : Ok, merci.

37:25 Céline Rouge : Alors pour ma part, au niveau de l’outil que je peux proposer, j’ai écrit un article qui parle de 7 outils qu’on peut donner – en tout cas aux enfants, mais que les adultes peuvent aussi utiliser, s’inspirer – pour pouvoir prévenir des abus sexuels. Et donc pourquoi ? Parce que justement on se rend compte que quand on ne parle pas de la sexualité, même enfant, qu’on ne dit pas aux enfants que leur corps leur appartient, tout ça.. Il y a des dérivés, que ça soit même entre enfants. En tout cas, il y a des choses ou il y a certaines personnes, certains enfants, qui vont accepter tout et n’importe quoi pour faire plaisir, parce qu’on leur a appris comme ça. Donc c’est vraiment d’apprendre à poser ses limites. Et alors un petit outil que je peux donner comme ça, dans un des 7, c’est apprendre à dire non quand tout le monde dit oui. C’est un exercice que je donne en formation, à une séance collective et donc c’est de dire même non sans qu’il n’y ait aucun intérêt, aucune attente… Et ça fait vraiment bizarre parce qu’il y a des personnes qui vont dire “ben même il n’y avait pas de question, ni rien, tout le monde a dit oui, moi j’ai dit non, je ne me sens pas bien”. Et donc là on comprend que c’est quelqu’un qui a du mal à dire non, donc à poser ses limites, là il y a clairement un problème d’abus derrière parce que c’est vraiment la proie idéale. Donc voilà, ça, c’est pour moi le début de la sortie de l’emprise mais dans tous ces contextes, apprendre à dire non même quand on veut dire oui !

38:37 Olivier Mageren : Merci. Effectivement ça peut devenir un jeu, ça peut devenir un peu espiègle, mettre de la légèreté dans la vie et se mettre dans des zones d’inconfort, comme tu le dis : sortir d’une zone de confort et prendre la solution la moins facile pour voir comment finalement on développe nos habiletés à communiquer dans plus d’intensité, d’inconfort donc merci du Conseil. C’est très amusant et bien merci pour ce podcast à tous les deux. 

38:54 Frédéric hoebeeck : Merci à toi aussi de nous avoir permis de nous exprimer sur le sujet. 

38:58 Céline Rouge : On reviendra peut-être ? 

38:59 Olivier Mageren : Oui, effectivement il y aura probablement d’autres thématiques. Vous êtes riches de savoir, d’expérience, plein d’autres sujets de dialogue qui s’ouvre à nous. Voilà, si vous avez aimé ce podcast sachez que vous pouvez le soutenir en le relayant tout simplement, en en parlant des amis. Mais aussi en faisant par exemple un don de 5€ par mois au Love Health Center pour financer les créations et les rencontres, et quelque part, ce podcast ci pourrait vous aider vous. Mais peut-être que pour d’autres c’est le podcast numéro 20, le 35, le 2, peu importe lequel, la thématique, la nutrition, le vaginisme ou autre. Voilà on couvre beaucoup de sujets parce qu’on essaye d’être à l’écoute d’un maximum de personnes, d’ouvrir un maximum de portes pour s’entraider les uns les autres avec toutes nos compétences. Et aussi, ce qui fait très plaisir, c’est de nous laisser un message : aux personnes qui ont contribué au podcast, à Céline Rouge & Frédéric hoebeeck par exemple aujourd’hui. Vous pouvez nous laisser sur Vodio un message vocal, le lien est dans l’article, on transmettra le message!

39:46 Générique Outro sur tapis musical : « Entr’Nous (voix féminine Katalin) ; Entr’Nous (voix masculine Olivier), le podcast (Katalin) pour parler (voix masculine Michel) de sexualité (Olivier) par vous (Michel), avec vous (Olivier), pour vous (Katalin) » 

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