Nicolas Deru – Soirée calins platonique et Love Community #64

Crédit photo : Viktoria Gaus, Yvan Hannay, Nicolas Deru, Stefanie Eifler
Dans ce nouvel épisode de coeur, Nicolas Deru, une âme passionnée par l’humain et le plaisir, nous a fait le plaisir de venir au micro pour partager son parcours et les services qu’il propose avec sa partenaire dans leur centre à Liège (Belgique). Il nous invite dans l’univers de La Love Community, un espace d’exploration, de transformation et de connexion profonde à soi, à l’autre, et à la vie.Comment ça marche ce répondeur ?
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Les activités de la Love Community:
Au sein de la Love Community, Nicolas et Steffi proposent une diversité d’expériences pour cultiver la présence, le plaisir et la conscience :
Les soirées câlins platoniques – Des espaces doux, sécurisés et bienveillants pour se rencontrer autrement, se détendre, recevoir et offrir des gestes simples de tendresse et de chaleur humaine. https://lavoieduplaisir.com/soiree-calins-cuddle-evening/
Les soirées de découverte et d’initiation au Tantra et au Tao – Des explorations sensuelles, énergétiques et spirituelles pour celles et ceux qui souhaitent goûter à une sexualité consciente, élargir leur regard sur l’intime, et nourrir leur vitalité. https://lavoieduplaisir.com/soiree-calins-cuddle-evening/
Un centre de massages tantriques et de formation – Situé à Liège, ce lieu offre des massages de qualité, des accompagnements personnalisés, ainsi que des formations en massage tantrique, autant pour les particuliers que pour les futur·es praticien·nes. https://lavoieduplaisir.com/massage-tantrique-a-liege-et-soin-energetique/
Les cercles de partage – Des espaces d’écoute profonde et de parole authentique autour de thématiques telles que le polyamour, les relations non exclusives, la jalousie, les dynamiques relationnelles, l’engagement, la communication consciente, et le désir de tisser des relations sincères, libres et respectueuses. https://lavoieduplaisir.com/cercle-de-parole-sur-les-defis-lies-aux-relations-non-exclusives/
Un livre – Le Guide Initiatique du Massage de la Yoni, écrit par Nicolas Deru, illustré et mis en page par Stefanie Eifler. Ce guide accompagne pas à pas celles et ceux qui souhaitent découvrir l’art du yoni massage ou de l’auto-massage, dans une approche respectueuse, sacrée et profondément humaine. https://lavoieduplaisir.com/guide-initiatique-du-massage-de-la-yoni/
Rejoignez la Love Community !
Un espace vivant et bienveillant pour explorer ensemble les chemins de l’intimité, du plaisir et de la conscience. À travers La Love Community, Nicolas et Stefanie tissent des liens, ouvrent des espaces de parole, de transformation et de célébration du vivant.
Toutes leurs propositions reposent sur des valeurs de consentement, de liberté, de respect des rythmes et des identités.
La Love Community, c’est une communauté de personnes curieuses, sensibles et engagées dans leur développement personnel et relationnel.
Elle s’incarne aussi à travers une constellation de groupes WhatsApp, chacun dédié à une thématique spécifique : sexualité consciente, relations authentiques, polyamour, pratiques tao et tantriques, événements, partages, ressources, entraide… ?
Que vous ayez envie de poser vos questions, de partager votre chemin, de vous relier à d’autres âmes en quête de sens et de lien : vous êtes les bienvenu·es. ?
Découvrez les différents groupes et plongez dans l’univers de la Love Community ici : https://lavoieduplaisir.com/love-community/
L’épisode via notre chaîne Youtube :
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Séquençage de l’épisode :
- [00:00:20] Introduction au podcast
- [00:00:47] Présentation de Nicolas Deru
- [00:01:36] Les intentions de Nicolas Deru & Olivier Mageren
- [00:02:24] Définition de la sexualité selon Nicoals Deru
- [00:03:42] L’histoire de Nicolas Deru et pourquoi ces espaces ?
- [00:10:57] Joie, conscience, éloignement, retour, authenticité.
- [00:14:44] Ces soirées sont-elles aussi des apprentissages ?
- [00:17:08] L’amour, la joie, l’orgasme : des vibrations communautaires à cultiver ?
- [00:20:33] L’apaisement partagé renforce le bien-être commun.
- [00:21:12] Le son et l’émotion se partagent et soignent.
- [00:23:24] Témoigner ensemble nourrit la croissance personnelle.
- [00:26:36] Se trouver à travers les autres.
- [00:28:28] Accueillir sans masque révèle l’or intérieur.
- [00:30:32] Les compliments sincères honorent l’ouverture offerte.
- [00:33:21] Le rêve d’un espace nature pour la communauté.
- [00:36:02] Cœur et temps dédiés au bien-être.
- [00:37:05] Des espaces de bien-être, une nécessité publique.
- [00:38:07] Le bien-être est essentiel, enjeu politique ?
- [00:38:49] Le guide du massage intime féminin, du yoni massage
- [00:39:58] une recherche de maisons d’édition
- [00:40:19] Comment contacter Nicolas Deru
- [00:40:44] Une gratitude de Nicolas Deru
- [00:41:49] Une gratitude d’Olivier Mageren
- [00:43:07] Accompagnement des couples
- [00:43:21] Remerciement à The Podcast Factory Org
- [00:43:53] Clôture du podcast
Transcription du podcast avec Nicolas Deru :
Si tu apprécies notre démarche de transcrire les podcasts : parle de ce podcast à ton entourage. Nous pouvons allouer des ressources aux transcription grâce aux donations reçues vers notre association
- [00:00:00] Jingle Intro: « Entr’Nous » (voix féminine Katalin) ; « Entr’Nous » (voix masculine Olivier), le podcast (Katalin) pour parler (voix masculine Michel) de sexualité (Olivier) par vous (Michel), avec vous (Olivier), pour vous (Katalin)»
- [00:00:20] Olivier Mageren: Bienvenue dans le 64? épisode du podcast « Entr’Nous », le podcast du « Love Health Center », un centre basé à Bruxelles, en Belgique, dédié au bien-être, à la relation, à la sexualité et qui propose différents types de services dont entre autres les podcasts, mais également des consultations, des spectacles, des conférences, de l’aide en ligne. Aujourd’hui, j’ai la chance d’être au micro avec Nicolas Deru. Bonjour Nicolas.
- [00:00:43] Nicolas Deru: Bonjour Olivier.
- [00:00:44] Olivier Mageren: Merci d’avoir accepté l’invitation.
- [00:00:46] Nicolas Deru: Avec plaisir.
- [00:00:47] Olivier Mageren: Et pour moi, c’est comme un cadeau qui vient de loin parce que ça fait des années qu’on me parle de toi, figure-toi. Et d’horizons différents : des amis qui sont en France, en Belgique, dans différentes régions de Belgique, et à force, et puis un jour tu m’envoies un email, récemment. Et je dis « Ah génial, ça y est, il n’y a plus qu’à se rencontrer quoi », et donc on s’est rencontré récemment. Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots s’il te plaît?
- [00:01:09] Nicolas Deru: Je m’appelle donc Nicolas. Je suis quelqu’un qui est passionné par les relations, par la vie, par l’intimité. Depuis tout jeune, j’ai commencé à explorer tout cet aspect des relations humaines avec moi-même, avec mes amis, avec les gens que je rencontrais. Jusqu’au jour où j’en ai fait mon métier, de pouvoir accompagner les personnes à être plus en lien avec eux-mêmes et de pouvoir vivre des relations plus authentiques et de pouvoir « sexplorer », de savoir, de pouvoir se trouver.
- [00:01:36] Olivier Mageren: Je pense qu’on va avoir l’occasion pendant le podcast de découvrir un peu ton parcours. Et ce que tu proposes, ce qui t’anime aujourd’hui, ce qui te tient à cœur en fait, ce que tu offres parce qu’en fait tu as décidé vraiment de t’investir pour la société, et pour ton bien aussi, mais d’offrir des beaux espaces de découvertes à soi et aux autres, et je trouve ça super beau. Je commence toujours le podcast en demandant quelles sont tes intentions.
- [00:01:59] Nicolas Deru: Mon intention, c’est de pouvoir inspirer et de pouvoir faire connaître des espaces qui permettent de grandir et de fleurir. Donc mon intention, c’est vraiment partager. Partager ma passion, et partager ce que j’ai découvert, mes connaissances, pour pouvoir toucher un maximum de personnes et que la société soit plus en harmonie et plus à nourrir de l’amour et pas de la peur.
- [00:02:24] Olivier Mageren: Merci. Et pour ma part, je me prête aussi au jeu, mon intention c’est t’offrir un espace de parole pour découvrir à la fois la belle personne que tu es, mais surtout les beaux services que tu proposes. Je pense que c’est un cadeau pour les gens qui écoutent de savoir que ce genre d’espace existe et que en fait, bah ensuite il y a un chemin qui se trace, si on écoute son cœur, et on a peut-être envie de venir te rencontrer et de participer à tes événements, à rencontrer des gens qui sont justement vers ce chemin du cœur comme tu dis. Et puis de sentir cette communauté un peu des cœurs vibrants qui s’élargit et de vivre plus sur le désir que la peur en fait, voilà. Moi j’espère que ça sera une belle découverte pour les gens qui écoutent ou en tous cas pour même les gens qui te connaissent, découvrir davantage un peu ce qui t’anime et ce que tu adores proposer aujourd’hui. Parce que peut-être que les gens te connaissent via un ou l’autre service mais pas nécessairement comment tout ça fait sens pour toi quoi. Aussi j’ai l’habitude de demander au tout début, quelle est pour toi la définition de la sexualité, comment tu pourrais le définir?
- [00:03:16] Nicolas Deru: Alors pour moi, la sexualité c’est une célébration, c’est une célébration à la vie, c’est une célébration de connexion avec soi-même, de soi à soi et une célébration de la connexion à l’autre. C’est un espace d’authenticité, de vulnérabilité ou de connexion avec le plaisir aussi de ce qui nous relie. Et c’est, voilà, pour moi c’est juste quelque chose de super précieux et j’ai vraiment le cœur à prendre soin de cet espace-là.
- [00:03:42] Olivier Mageren: Merci. Pour démarrer dans le cœur du podcast, je me disais que ça pourrait être intéressant que tu nous expliques un peu ton parcours, comment ça a évolué dans ta vie, d’où tu viens en fait? Parce que tu m’as parlé de Love Community, de soirées câlins platoniques, tout ça, mais comment ça à émerger dans ta vie et pourquoi tu offres ces espaces-là aujourd’hui?
- [00:03:59] Nicolas Deru: Oui, c’est vrai qu’aujourd’hui j’ai créé cette Love Community, et peut-être que c’est intéressant de voir en fait pourquoi j’en suis arrivée là. Mes parents en fait ont créé une communauté, quand j’étais tout jeune, j’avais un an, un an et demi, avec plusieurs familles donc ce n’était pas un habitat groupé, c’était vraiment une communauté avec beaucoup de sens, avec beaucoup de liens entre eux. Et donc j’ai grandi toute mon enfance là-dedans, avec une quinzaine d’enfants je crois, qui sont vraiment pour moi des frères et des sœurs de cœur. Et dans cette communauté, j’ai appris à naviguer dedans, à m’exprimer, à prendre soin des conflits, à partager, à vraiment être en lien ensemble. Plus tard, j’ai fait des études de cinéma, un milieu dans lequel, j’aimais bien parce qu’il y avait de la créativité mais je ne me retrouvais pas vraiment dans le milieu, dans les relations humaines dans cet espace-là, du coup j’ai beaucoup voyagé. Je suis partie en voyage, j’ai toujours rêvé voyager et j’ai beaucoup voyagé avec mes parents. Et quand j’ai eu 18 ans, j’ai commencé à partir en voyage, à être gourmand de la vie, de ce que la vie pouvait me faire découvrir. Je pense qu’en profondeur je suis un explorateur, de la vie, donc dès qu’il y a quelque chose de nouveau, de curieux, je vais le voir, J’essaie de comprendre. Et la vie m’a amené donc du coup à vivre dans plein d’habitat groupé, dans plein de communautés différentes, en fonction des projets où j’ai été voir, j’ai été soutenir, j’ai été apprendre. J’ai été garder des chèvres dans les Pyrénées, j’avais 150 chèvres en Ariège, j’ai vécu en Espagne, en yourte, en roulotte, j’ai eu deux enfants nés à la maison, donc il y a aussi toute cette exploration de la vie aussi, de la création de la vie. Autre chose qui m’a fort touché, c’est cette exploration de ma propre sexualité à travers le couple, à travers différentes aventures, mais aussi de pouvoir me rendre compte de, d’être de, de oser sortir des ornières de la société, dans des cases « Il faut être hétéro ». Peut-être il y a aussi toute cette notion-là de me dire « Tiens, mais qui je suis moi finalement? Est-ce que je me sens hétéro? » mais en fait, en fait moi je me suis rendu compte à un moment que je pouvais aimer les êtres humains. Et ça c’était vraiment un cheminement parce que de pouvoir sortir des cases dans lesquelles je m’étais senti mis par la société, et de pouvoir à un moment me dire « Mais non, finalement moi j’aime les êtres humains et, quel que soit leur genre, ça n’a pas tellement d’importance pour moi ». Et donc ça, ça a été un grand déclic aussi parce que, à partir de ce moment-là, je me suis dit « Mais qu’est-ce que j’ai envie d’offrir à la société? ». Et donc, après tous ces voyages, à un moment j’ai senti l’appel de revenir en Belgique, et de pouvoir aller créer un espace où les gens pouvaient se retrouver, pouvoir déconstruire les cases dans lesquelles on les avait mis et de pouvoir se dire « Mais finalement, qui je suis à l’intérieur? Qu’est-ce que j’ai envie de vivre? Qu’est-ce que j’ai envie de partager? ». Maintenant, ça fait une dizaine d’années que je suis sur Liège, où j’ouvre des espaces, où les personnes peuvent se retrouver, être en lien. Et il y a trois ans, j’ai créé la Love Communauté avec Steffi, ma compagne. Ensemble, on a vraiment souhaité avoir un espace de reliance, qui est ouvert à tout le monde, autant aux hommes qu’aux femmes, aux personnes de tous les genres, aux personnes de tous les âges, c’est un espace inclusif. C’est vraiment le cœur de notre projet, c’est de créer un espace inclusif où chacun peut trouver sa place. À partir du moment où ils adhèrent aux valeurs que l’on propose comme : le respect, un espace de non-jugement. Donc quand on a un jugement dans cet espace par rapport à l’expérience et au partage de quelqu’un d’autre, c’est tout à fait ok, mais l’invitation c’est d’aller voir ce que ça raconte de nous, et pas le mettre sur l’autre pour ne pas abîmer l’expérience de l’autre, pour ne pas que cette personne se sente pas à sa place. À partir du moment où les personnes respectent le consentement, donc on travaille énormément sur le consentement dans nos groupes, dans tous nos ateliers, on fait des jeux sur le consentement pour que les personnes puissent être conscientes de leurs mots, de leurs actions, de leur toucher, pour que chacun puisse se sentir en sécurité en fait. Souvent on reçoit des participants qui nous disent « Mais il faudrait qu’on apprenne ça à l’école ». Et, oui, il faudrait que tout le monde apprenne ça à l’école, et je pense que aujourd’hui il y a aussi des personnes qui apprennent ça à l’école. Mais c’est vrai que c’est quelque chose que nous, on fait le travail avec des adultes, mais ce serait bien que tout le monde puisse faire ce travail-là aussi. Dans cette Love Community, le premier gros projet qui est arrivé c’était les soirées câlins, les soirées câlins platoniques. Pourquoi platonique? Parce qu’on a envie de pouvoir créer un espace vraiment facile d’accès, où la sexualité n’est pas un sujet, un espace où les personnes peuvent partager de la tendresse, du lien, du toucher. Comme Steffi aime bien utiliser l’image, « Comme si vous voulez faire un câlin à un petit chat », il n’y a pas de notion de sexualité ou d’attraction, c’est un espace de détente, un espace où le système nerveux peut vraiment se détendre parce qu’il n’y a pas de tension, il n’y a pas de danger, il n’y a pas « Hou je dois faire attention avec qui je suis ». C’est un espace où les gens peuvent dire ce qu’ils ont envie de partager, et ceux qui n’ont pas envie de partager ils apprennent à exprimer leurs limites et pour ça ils doivent aller les sentir à l’intérieur d’eux. Donc on fait tout un travail avec eux autour de ça, et c’est ce câlin en un super gros succès, c’est très souvent complet un mois à l’avance. Donc tous les mois, on en fait une et c’est très motivant parce qu’on voit tous ces personnes qui reviennent, on a chaque fois une bonne moitié de nouvelles personnes et une bonne moitié d’anciens participants qui viennent. Et puis on a, à partir de ces soirées câlins, ça crée vraiment de la connexion donc les personnes se retrouvent aussi en dehors de nos espaces pour continuer à partager des moments ensemble ou… Parce que, ils se rendent compte qu’ils peuvent être en lien sans devoir aller quelque part, pouvoir partager de la tendresse sans devoir flirter ou aller dans la sexualité. Et donc ça crée une grande liberté de partager de l’amour, et il y a beaucoup de personnes qui viennent dans ces espaces-là qui sont, soit des personnes qui sont très isolées et qui ont envie d’être en lien avec d’autres personnes, ou alors des personnes qui sont tout simplement, qui adorent partager des câlins et être en lien dans l’amour, qui ont une vie sociale déjà très remplie à côté de ça mais c’est un lieu où ils se retrouvent et ils sentent que, ils peuvent être pleinement eux-mêmes, que il n’y a pas de masque à mettre. Ça, c’est vraiment un des projets qui nous tient super fort à cœur et qui marche très bien. Et à partir de là, les personnes qui ont envie de rester dans les espaces câlins restent dans les espaces câlins, mais les personnes qui ont aussi, se disent « Ah waouh, l’espace de Stef et Nico, on se sent bien, cette Love Community on se sent bien, on aimerait bien pouvoir aussi explorer d’autres types d’énergie avec eux ». On a créé les soirées Tantra et Sensualité où on permet aux personnes de pouvoir explorer les différentes qualités de la sensualité, de nouveau dans un espace le plus safe possible, en conscience. Et c’est un peu comme si on leur donnait une petite télécommande, et avec cette télécommande ils peuvent exprimer s’ils ont envie d’avoir plus de cœur, plus d’énergie du cœur ou plus d’énergie du feu. Le feu peut créer une tension très positive si c’est consenti, c’est donc plus de la sensualité qui amène vers de l’énergie, de la sexualité. Alors ici nous on ne partage pas de la sexualité dans ces ateliers là, mais on peut sentir l’éveil de cette énergie dans le corps. Et les personnes ont cette petite télécommande pour pouvoir exprimer « Oh, j’aimerais bien goûter un peu plus ça. Oh ça c’est un peu trop, j’aimerais bien goûter un peu plus de cœur ». Et c’est juste magnifique parce que ça donne, de nouveau ça empuissance les personnes, parce qu’ils se rendent compte qu’ils ont le choix. Ils ont le choix de pouvoir choisir quelle intention ils ont envie de recevoir dans le toucher. Et ces outils-là, on voit quel impact ça a sur les relations, autant dans les relations de couple, des personnes qui viennent en couple, qui sont en couple exclusif, qui viennent dans nos ateliers pour pouvoir avoir plus facile à exprimer à leur partenaire ce qu’ils ont envie de vivre, ce qu’ils ont envie d’avoir comme énergie, parfois dans les incompréhensions qu’on peut avoir dans les relations de couple, autant dans les personnes qui sont célibataires ou qui sont dans d’autres modèles de relations non-exclusives, de pouvoir être plus conscients de leurs propres énergies ou de ce qu’ils ont envie de partager.
- [00:10:57] Olivier Mageren: Tout ce parcours est vraiment fascinant parce qu’on sent que tu pars de la joie d’avoir été nourri, un peu malgré toi quelque part, à travers des communautés dès ton plus jeune âge en fait, d’avoir vécu dans des relations déjà beaucoup plus conscientes et authentiques. Pourquoi on est ensemble? De quelle manière on est ensemble? Comment on communique? D’être éloigné un peu de ça pour y revenir et de le proposer fort d’une richesse qui est mûrement acquise quelque part, au fur et à mesure de tes voyages et des lieux que tu as rencontrés, des communautés, des modes de vie. Enfin, en suivant ton histoire comme ça, je me dis « Waouh! » toutes ces expériences dans des lieux, mais aussi des habitats différents, construisent aussi un panel de sensibilité, de liberté, d’empuissancement, de voir le champ des possibles et de sire « Mais tout ça c’est ton choix ». Et aujourd’hui tu reviens en ville, en espace ville, et tu parles régulièrement donc d’authenticité et d’amour, d’être soi, dans la simplicité de la rencontre en fait. Il y a un côté, soirée platonique j’aime bien cette notion de, de chatons, de Châtonnade. Si on était juste soi, parce qu’on a besoin de ça quelque part, on voit ça souvent avec les enfants, ils se, enfin ils se touchent, ils jouent, ils sont tout le temps un peu les uns sur les autres. Moi je vois bien, quand j’étais avec mes frères et sœurs, ou mes cousins ou autres, je vois bien qu’on est tout le temps l’un sur l’autre, limite on n’a pas de raison de s’asseoir sur l’autre, mais dans le divan, on va s’asseoir sur lui. Même s’il y a quatre places, on va s’asseoir sur son cousin parce que c’est amusant et c’est fun. C’est un peu cet univers-là qui me revient moins personnellement en esprit, c’est de se dire « La vie d’adulte, elle est toujours riche de ça », il suffit, suffit entre guillemets, de pouvoir créer des espaces où on remet un cadre, où on réapprend peut-être, où on se réautorise à vivre des choses simples en mettant un cadre très précis pour se poser et puis aller à la rencontre de soi par petits pas, un peu. C’est un peu le jeu aussi, cette notion d’avancer de manière, comme dans la soie, dans des zones de confort, sans rien chercher à faire que d’être bien en fait, comme si c’était bienveillant c’était, quand tu parles de massage c’est ce qu’on ressent, j’aime bien cette idée de télécommande que tu utilises comme symbole de dire « Tiens, où je mets mon intention, ma tonalité, comment l’autre la perçoit aussi » (Nicolas Deru: Mm, bien sûr). On peut calibrer soi et de se dire comment l’autre le reçoit, qu’est-ce qu’il reçoit comme signal, comment il l’interprète.
- [00:12:51] Nicolas Deru: Et de pouvoir lui offrir la possibilité d’exprimer ce qui est juste, comment il ressent, ce qu’il a besoin, pour moi c’est un cadeau dans la communication de demander à l’autre « Tiens, comment est-ce que tu te sens maintenant avec ce touché? Est-ce que c’est toujours ok pour toi? Est-ce que tu as besoin de quelque chose d’autre? Est-ce que tu as besoin de quelque chose de plus? ». Et le fait de oser demander, ça autorise l’autre plus facilement à ouvrir la bouche et à pouvoir exprimer ce qui est vibrant à l’intérieur de lui parce que, il y a beaucoup de personnes qui n’osent pas dire, parce qu’ils ont peur de dire non, ils ont peur de faire souffrir l’autre qu’il se sentent rejetés. On a été éduqués à dire oui, à « to please the others », de faire plaisir à l’autre, dans nos espaces on déconstruit ça. On offre la possibilité aux personnes de prendre conscience que, s’ils peuvent dire non, ça va donner de la valeur à leur oui. Et donc on encourage les personnes à dire non. Si ce n’est pas un vrai oui, en fait c’est non. Et donc ça, c’est un peu le truc magique dans les espaces câlins, on voit les personnes qui arrivent, ils ne connaissent personne, ils sont un peu inquiets. Il y a « Comment est-ce que je vais faire? Je vais faire des câlins avec quinze Autres personnes que je ne connais pas. Oh là là! ». Et en fait non, tu n’es obligé de rien faire, si tu as envie de faire un câlin à toi-même, tu fais un câlin à toi-même. Tu peux t’asseoir un peu sur le côté, si à un moment tu le sens, tu peux aller sur le bord de la structure. Parce qu’on fait des grosses structures de câlins, tous ensemble, où on peut faire des petites structures juste à deux ou trois personnes. Et puis si quelqu’un dit « Mais moi j’ai envie d’avoir l’expérience waouh, 100 % », il va au milieu. Et là il y a des personnes tout autour de lui, et donc chacun peut gérer à quel degré, quelle puissance il a envie d’aller dans l’expérience. Et puis tu as parlé du cadre, clairement le cadre c’est ça qui fait que les personnes peuvent s’ouvrir. Au tout début de cette expérience, on pose le cadre, on pose le cadre par rapport à la confidentialité, par rapport au respect. On fait des jeux sur le consentement, sur les limites pour que chacun puisse être, pouvoir naviguer et plonger dans l’expérience en s’ouvrant progressivement à la juste mesure de chacun. Et donc, cette expérience, pour moi, elle est ouverte à tout le monde, tant que les personnes sont prêtes à respecter, être à l’écoute, et se remettre en question aussi quand ils se rendent compte qu’ils n’étaient peut-être pas tout à fait présents. Et donc « Ah oui, là peut-être que je pourrais être un peu plus présent.
- [00:14:44] Olivier Mageren: Ce que je trouve beau aussi dans ton approche, tu me diras, je n’ai jamais participé à ces soirées, mais tu m’en as parlé déjà précédemment, c’est le fait que tu crées des espaces d’apprentissage aussi. Parce que dire on fait une expérience, c’est une chose, mais l’expérience amène à se poser des nouvelles questions, à essayer de mieux comprendre comment ce qu’on fait ou ce qu’on vit pour y revenir et donc il y a vraiment… Certes, tu crées un espace pour que les gens puissent être heureux en fait, avec eux-mêmes. Mais dans cette intention pédagogique, j’ai comme l’impression que c’est tout aussi important de s’adresser à l’esprit de la personne et comment elle vit l’expérience, ce qu’elle va apprendre, et comment elle peut se déposer dans l’espace, et jouir du moment tel qu’elle a décidé, tout autant que le côté contact, corporel, charnel, dans le fait d’être en contact physique réellement avec quelqu’un. Il y a vraiment un accompagnement, ce n’est pas juste un espace, il y a vraiment une notion de prendre soin, dire « Comment on y va en fait? ». C’est pas du jour au lendemain comme ça qu’on s’ouvre, que tout paraît fluide, simple, et qu’on se sent dans notre puissance, j’imagine?
- [00:15:36] Nicolas Deru: Oui, il y a cet accompagnement, il commence déjà avant l’espace. On est en lien avant l’espace, on regarde, on se met en dialogue avec la personne qui a envie de venir pour voir : où elle en est sur son parcours, quelle est son intention de venir, et de voir si ça va correspondre à ce qu’on peut offrir. Il y a l’expérience, on va prendre les personnes par la main et aller tout en douceur. Et puis après on a « l’après soirée » où, si la personne a besoin de soutien, si la personne a besoin d’un feed-back, si la personne a envie de grandir par rapport à son expérience, on est aussi là. Et les personnes peuvent aussi, une fois qu’ils ont fait deux trois soirées-câlins, s’ils veulent, ils peuvent aller dans une expérience plus avancée. Hier soir encore, on a organisé une soirée câlins avancée, toujours platonique, mais où, comme tout le monde avait déjà vécu plusieurs soirées câlins, on a pu plonger beaucoup plus en profondeur dans l’expérience. Et un des plus beaux cadeaux des soirées câlins, c’est de pouvoir complètement relaxer le système nerveux. Parce que quand il y a un cadre où les personnes se sentent en sécurité, quand ils se sentent en lien avec les autres personnes dans le câlin, ils peuvent se détendre, mais en profondeur. Et là on met de la musique très douce, on fait de la musique en live. La plupart du temps, c’est la musique en live et tout le monde vraiment commence à houuu, à se poser. Et il y a de l’ocytocine qui est créée dans le cerveau, donc il y a vraiment au niveau chimique, il y a énormément d’ocytocine qui est créée, et donc il y a un sentiment de bien-être et d’amour qui est là, avec des personnes qui finalement ne sont pas des personnes de notre famille et qui sont là….Là ils font partie de la famille de la Love Community, mais pas de la famille du sang. C’est un très beau cadeau, et ça fait aussi que les personnes reviennent parce qu’ils se disent « Wouaw, là il y a un endroit où je peux me nourrir, je peux être en lien avec d’autres personnes et recevoir cette tendresse et partager cette tendresse ».
- [00:17:08] Olivier Mageren: Me vient l’idée aussi. Moi je dis souvent que l’amour, la joie, l’orgasme, c’est une vibration en fait, on ne la donne pas, on la reçoit pas, c’est comme une note de musique. Et tu parlais de musique, ben quand on a cette tonalité, tout le monde peut vivre, vibrer et on peut laisser son corps résonner. Mais il n’y a personne qui a gagné ou perdu quoi que ce soit, il y a un espace où on sent cette vibration du cœur. Quand on y est, on s’y sent bien, on peut la créer, comme tu dis, dans n’importe quel domaine de notre vie, mais on peut la découvrir, l’affiner, la nourrir, la stimuler quand on veut. Et de se dire que c’est une manière de vibrer soi et la vie. Et ce que j’aime bien aussi dans ce que tu expliques, c’est comme une notion j’ai l’impression de grandir en communauté, même si c’est pas toujours avec les mêmes personnes évidemment, mais c’est grandir grâce à la communauté aussi et avec d’autres personnes qui sont en mouvement comme nous quelque part, il y a ce côté : ben c’est pas toi tout seul, de manière individuelle ou en aparté ou en consultation, il y a un côté, je trouve que le côté communautaire permet peut-être d’avancer encore plus vite, de manière simple, vers des choses tellement essentielles pour l’être humain, tu vois? Qu’on ne peut pas nécessairement trouver en individuel ou en consultation, ou dans un massage. Je trouve que ce que tu proposes, c’est quand même des espaces assez rare dans la société, même si comme tu dis, ça existe dans plusieurs villes en Belgique. Certes, mais ça n’empêche que c’est suffisamment rare de s’adresser au corps, de ralentir quand on va vers le corps, de ralentir en délicatesse, d’offrir juste, peut-être même le minimum, de considérer que le corps c’est un temple et qu’on peut le chérir comme toutes les parties de notre être, qui sont peut-être parfois surdéveloppé dans la vie quotidienne. C’est à dire quand est ce qu’on s’arrête pour prendre soin du corps finalement?
- [00:18:34] Nicolas Deru: Oui, il y a cette notion, je pense, à travers les soirées câlins mais aussi à travers tous les autres espaces que je propose, c’est d’aller développer l’intuition, la reconnexion avec le corps. Donc je propose des massages tantriques depuis une dizaine d’années, je donne des formations sur le massage tantrique, je propose des expériences, des initiations aussi en groupe par rapport au massage tantrique. Et ce qui me touche là-dedans, c’est aller se mettre à l’écoute de ce que notre corps raconte. Pour moi, les massages, il n’y a pas un objectif d’aller quelque part. L’idée, l’intention, c’est de se mettre à l’écoute de ce qui se passe à l’intérieur, de pouvoir développer ce lien qu’on a entre notre mental et notre corps, de dire « Tiens, mais qu’est-ce que j’ai besoin maintenant? D’oser exprimer ce que j’ai besoin? ». Comme dans les soirées câlins, et bien dans le massage tantrique, on va faire la même chose. Et ce que je propose aux personnes, c’est vivre une expérience, un voyage avec, à travers le massage, à travers leur corps, à travers leurs émotions, à travers les énergies dans le corps et de leur donner des nouvelles références. Moi j’aime bien avoir l’image, j’emmène les personnes dans ma cuisine, et je vais leur faire goûter des ingrédients. On va cuisiner ensemble pendant 2h et les personnes vont pouvoir dire « Ah moi j’ai envie de goûter ça, ça j’ai pas envie de goûter ». Donc on va faire le menu ensemble de tout ce qu’on va goûter, c’est vraiment basé sur un espace de consentement et de discussion. Puis les personnes goûtent à tout ça et, quand ils repartent, et bien ils ont tous des nouvelles références et on a ouvert des portes. Et s’ils ont envie, ils peuvent aller rouvrir ses portes dans leur vie. Ils peuvent laisser ces portes ouvertes et essayer d’aller retoucher ces références dans leur relation de couple, dans leur relation avec eux-mêmes. Et c’est ça qui est tellement nourrissant. J’aime ouvrir la porte de ma cuisine et de faire goûter tout ça. Et c’est la même chose dans les soirées câlins ou dans les soirées Tantra et sensualité c’est : je propose avec Steffi de goûter des ingrédients pour que les personnes amènent plus ça dans leur quotidien, dans leurs relations avec leurs collègues au boulot, dans leur famille, dans leurs relations avec leurs amis. D’être juste, authentique et de pouvoir se montrer à la fois vulnérable, profond, en lien, à l’écoute de ce qui est juste pour eux, de leur intuition, de pouvoir exprimer leurs limites, leurs besoins. Et c’est… Tout ça pour moi, ça se mélange en fait, toutes ces expériences qu’on propose viennent finalement apporter la même expérience de pouvoir être pleinement en soi et de pouvoir vibrer qui on est.
- [00:20:33] Olivier Mageren: On a envie de laisser cet espace de silence pour savourer ce beau partage.
- [00:20:41] Nicolas Deru: Il y a peut-être aussi un aspect dans les soirées câlins dont tu as parlé juste avant, c’est le fait d’être ensemble. C’est qu’il y a cet aspect de Co régulation, Le fait qu’on est ensemble et qu’on partage cet atelier ensemble, c’est que si quelqu’un commence à ahhhhh, à se relaxer, ça aide tout le monde à se relaxer aussi. Ahhhhhhh. Et donc il y a cette Co régulation, c’est qu’il y a tout le monde qui commence à s’apaiser et puis ils commencent à sourire, « Wouaw c’est quand même bien ». Et là il y a quelque chose qui se partage dans tout le groupe, et ça c’est la force pour moi du groupe, et de l’expérience en groupe, cette Co régulation.
- [00:21:12] Olivier Mageren: Ouais, et tant le son est contagieux, comme tu dis le « Ahhhh! ». On sent, même en écoutant que, dans notre propre corps il se, Rires – si on se laisse toucher par le son, on a l’impression que c’est comme si j’avais fait le son moi-même et que les zones de mon corps se détendent. Et que cette contagion, elle est aussi dans la vibration du corps quoi. Comme tu dis, les sourires, les regards, la simplicité du moment, la complicité d’être simplement là et dans une bulle qu’on s’offre en fait finalement. Est-ce qu’on rentre dans la bulle? De quelle manière? Et à quelle dose? On y va, on revient. C’est comme… Je voyais même des bulles comme des bulles de savon tu vois, les enfants quand ils font des bulles, pf, pf, pf, c’est un peu comme des bulles comme ça, qui jouent, qui viennent, qui repartent, et qui sont pleines de couleurs et heu…
- [00:21:51] Nicolas Deru: Et puis après il y a aussi des personnes qui traversent des choses pas faciles. Parfois ils sont là et puis ils se rendent compte qu’ils ont du mal, ils rencontrent leurs propres démons, ils se rendent compte qu’ils ont « Ah mais en fait je sens que j’ai de la souffrance, ou de la tristesse. J’ai envie d’aller dans la structure, à faire des câlins, mais je sens qu’il y a une partie de moi qui n’y arrive pas à y aller ». Et donc ces personnes-là c’est, en fait un magnifique cadeau parce que : ils sont là, et ils sont dans un environnement bienveillant où ils ne doivent pas y aller en fait. Et c’est ok de respecter ce besoin de « Oh finalement je ne sais pas si je suis prêt ou… ça me rappelle des souvenirs » et donc on est là, et les personnes peuvent pleurer s’ils ont envie, ils peuvent demander du soutien, ils peuvent être… Quel que soit le type de soutien qu’ils ont besoin à ce moment-là, ils ont tout un groupe qui est avec eux. Et donc ça permet aux personnes de faire aussi, de prendre soin de certaines parties qui ont besoin d’être pris dans les bras à l’intérieur d’eux-mêmes. C’est vraiment beau, c’est très touchant en fait, il y a toujours, à chaque soirée câlin il y a quelque chose. On est tous là « Wouaw, ok, c’est juste magnifique ce qui est en train de se passer parce que la personne est en train de prendre soin peut-être de son enfant intérieur. Une partie d’elle qui a été blessée il y a longtemps ». Et aller faire un nouveau pas, pour pouvoir réouvrir le lien entre les humains. Il y a beaucoup de personnes qui ont des traumas dans leur enfance, qui viennent dans nos espaces parce qu’ils sentent que c’est un espace où ils peuvent réinformer leur corps, qu’ils ont le pouvoir de décider pour eux, de choisir s’ils ont envie d’être touché ou pas. Et ça, c’est pour moi aussi, le massage tantrique quand on va voir quelqu’un qui a de l’expérience, qui a un cadre qui est solide et où la personne peut se sentir vraiment respectée dans ses besoins et ses limites, c’est un endroit où la personne peut vraiment prendre soin aussi de ré-informer son corps d’une nouvelle façon de toucher ou de pouvoir exprimer ce qu’elle a besoin. Pour moi, c’est un beau cadeau de la vie.
- [00:23:24] Olivier Mageren: Ouais. J’aime beaucoup cette expression « ré-informer le corps quoi », il faut pouvoir s’offrir des expériences simples qui nourrissent le corps autrement. Et petit à petit cette tonalité, cette note de musique, prend davantage de place, de coloration, d’évidence ou de place, comparé à ce qui était plus délicat précédemment. Et c’est sûr que dès qu’on touche au corps, on touche à quelqu’un de sensible qui a un vécu qui est parfois difficile, délicat. Et j’imagine qu’être témoin de l’évolution, ou en tout cas des étapes de vie ou de ce qui revient à la surface, ou qui est simplement présent, juste être témoin déjà les uns des autres, voilà. Quand on laisse un espace d’ouverture, on se rend compte qu’on est tous avec notre parcours personnel et que déjà, juste, sans rien faire et être témoin, c’est un cadeau de le recevoir. C’est celui qui s’autorise à être vulnérable et authentique, tel qu’il est, c’est une main tendue aussi pour les autres, même inconsciemment, de faire ce processus. Et moi, quand je vais à la rencontre de moi, je rencontre quoi? Et oui, c’est pas toujours simple, ça peut être triste, ça peut être douloureux, ça peut être des mémoires difficiles… Et en même temps, on est là aujourd’hui, on est tous potentiellement en lien par le choix conscient d’être présent. Simplement, je trouve que le fait d’être témoin de manière communautaire, c’est vraiment le fait qu’on grandisse ensemble, en fait, pas isolés.
- [00:24:33] Nicolas Deru: Ça me fait penser à un type d’espace qu’on propose, c’est des cercles de parole, on a plusieurs cercles de paroles. On a aussi un cercle de paroles qui parle des relations non-exclusives comme les relations polyamoureuses, les relations ouvertes, les personnes qui font du libertinage, les personnes qui vivent en trouple, enfin voilà il existe plein, plein, plein de modèles différents. Ou simplement les personnes qui sont en relation exclusive, monogame, mais qui sont intéressées par le sujet, qui se demandent « Tiens, comment ça se passe et tout ça ». Et on a des cercles de partage pour parler des défis que ça représente d’être dans ces relations qui sont hors de la norme sociétale, ça a aussi un succès dingue parce qu’en fait il y a très, très, très, très peu d’espaces, et de modèles, dans notre société pour parler de ça, et de lieux, d’espaces. On a des personnes, on fait ça régulièrement, on a une quinzaine ou une vingtaine de personnes qui viennent, et qui partagent. Et là, en fait ça rejoint ce que tu disais de, comment on crée un cadre où tout ce qui est partagé reste dans ce lieu-là, les personnes osent se livrer, osent partager leurs expériences. Et donc ça fait des résonances, ça inspire ça, « Ah, quand j’entends que tu partages ça, je me rends compte que j’ai quelque chose de similaire dans ma vie. Comment est-ce que tu fais pour gérer cette problématique? Par exemple de la jalousie? Ou… Comment est-ce que tu fais pour gérer ces différentes problématiques que tu rencontres? » Et donc on met tout ça en commun et il y a du partage. Moi je donne aussi des coachings individuels pour les personnes qui veulent faire un travail individuel autour de ça. Mais le fait de vivre ça en groupe, c’est d’une richesse incroyable et donc c’est juste magique, on a vraiment un grand engouement autour de ça. Et alors, au point où on a créé, avec la Love Community, toute une série de groupes WhatsApp, et des groupes de partage en ligne, où les personnes peuvent continuer aussi les discussions quand ils ne sont pas en présentiel dans notre espace. C’est vraiment chouette parce qu’il y a des gens qui comme ça, qui partagent sur des sujets, il y a notamment ton podcast qui est arrivé plusieurs fois dans nos forums. Et donc toute cette communauté, elle est en Belgique, en France, dans les pays francophones, on parle aussi un peu anglais. Il y a certaines personnes qui partagent aussi en anglais, tout est bienvenu, et on a aussi une communauté qui commence en Allemagne. Steffi étant allemande, on est aussi en train de développer cet aspect-là, et c’est vraiment, c’est juste magique d’avoir ces personnes qui osent aussi s’ouvrir en étant en ligne dans ces petits cercles que l’on propose. C’est un cadeau aussi!
- [00:26:36] Olivier Mageren: Ouais j’imagine. C’est extrêmement vivant et il y a tellement de gens qui sont en lien de plein de manières différentes, on résonne parfois avec une autre personne, une manière comme si, comme ça, enfin, un peu l’intersectionnalité d’une certaine manière de tout ce qui est en intersection ou ce qui arrive, ou ce qu’on a déjà vécu, ce qui se projette, ce qui se prépare. Ça amène cet esprit de communiquer en communauté, ça amène une résilience aussi, de relativiser notre vécu, mais de se nourrir du vécu des autres et davantage sentir ce qui est juste pour soi et quels sont les choix qu’on peut faire. Parce que souvent on est limité par nos propres pensées ou notre propre expérience, si on se limite à soi, mais écouter les autres, on ouvre des panel de solutions et des ressources insoupçonnées quoi. On va chercher notre puissance de manière très concrète, on dit « Ah oui en fait, heureusement que j’y suis allé parce qu’en fait j’ai trouvé des éléments qui me paraissent tellement adaptés où je me retrouve moi-même grâce aux autres. C’est se trouver soi à travers les autres. Certains coachs de couple ou autre thérapie, ben en fait la relation elle sert à se trouver soi à travers l’autre, donc on aide l’autre, on est à son service, et on crée quelque chose de beau à deux mais en même temps on se trouve et on se découvre à travers l’autre et grâce à l’autre. C’est un retour à soi permanent. Et cette résilience communautaire, j’imagine qu’elle démultiplie en fait ce qu’on peut même imaginer intellectuellement quoi? Il faut le vivre pour le comprendre?
- [00:27:47] Nicolas Deru: Oui, ça ouvre le chemin des possibles. Alors bien sûr il y a des résonances avec des choses qui sont déjà, on sait pas trop comment faire pour passer par là, mais parfois c’est aussi juste que quelqu’un partage et quelqu’un se dit « Waouh! Mais en fait, ce truc-là, je n’avais jamais pensé que ce serait possible ou je n’avais même pas imaginé ». Et donc ça ouvre vraiment le chemin des possibles que notre société elle peut être faite de plein de couleurs différentes. Et moi j’aime cette notion quand il y a une place pour tout le monde. Quand moi je rencontre quelqu’un, j’ai cette curiosité de voir c’est quoi l’Or de cette personne? C’est quoi l’Or qu’il y a dans son cœur? C’est quoi sa passion? C’est quoi qui l’anime? Et dans ces cercles-là, et ben j’aime que chacun amène son Or et que ensemble on construise une société à notre couleur, à nos multitudes de couleurs.
- [00:28:28] Olivier Mageren: J’adore que tu reviens avec cette expression parce que je trouve qu’elle te représente très bien aussi, parce que dans nos premiers échanges, tu le mentionnais souvent, cette curiosité de dire « C’est quoi la beauté, la préciosité, ce qui est important, qu’est-ce qui vibre en cette personne? Quel est le joyau que je ne connais pas? Quelle est son histoire? ». C’est comme tu expliquais, voilà on te rencontre dans la rue, on ne peut pas imaginer que tu as regardé 150 chèvres en Ariège quoi, on ne sait pas. Et en fait c’est comme ça dans tous les domaines de nos vies, dans notre histoire personnelle, quelles sont les pépites que l’autre a en lui et que, en fait, je ne peux pas savoir sans que l’espace se pose pour qu’on puisse le découvrir et on sent que c’est ce qui t’anime dans cette manière d’accompagner les gens, quoi c’est : découvrir la beauté et l’Or de chacun en fait. C’est très présent chez toi et chez Steffi, cet accueil de, des liens. Comme si le moment était déjà sacré et dire « Allez, on va découvrir ce qui est beau et précieux, et pétillant, et important pour toi, peu importe ton parcours, on ressent cette chaleur même dans la décoration, dans votre espace, il est très beau, il est très cosy, il est bien décoré, on voit qu’il y a plein d’amour et que l’espace est vraiment chill et très accueillant. Et on sent cet amour de dire « Tu peux te déposer, et montre-voir, enfin voilà, qu’est-ce qu’on ne sait pas de toi en fait? »
- [00:29:34] Nicolas Deru: Oui. Je crois qu’il y a vraiment cette envie chez moi d’accueillir les gens tels qu’ils sont. Et pour pouvoir les voir tels qu’ils sont, j’ai besoin qu’ils puissent enlever les masques, et pour ça j’ai besoin qu’ils se sentent en sécurité. Et donc autant dans la déco, dans le lieu qui est super cosy comme tu l’as dit, autant dans les espaces de groupe que dans les espaces de massage ou de coaching c’est, j’œuvre à ce que la personne se sente bien, se sente chez soi, se sente en face de quelqu’un où elle doit pas être en mode alerte et qu’elle puisse vraiment se livrer, se montrer telle qu’elle est. Moi, ça me nourrit mais… Rires – Ça me nourrit énormément de voir ces gens qui s’ouvrent et, et puis après qui reviennent et qui… Je les vois grandir du coup, parce que ça les inspire dit. « Waouh! J’ai réussi à m’ouvrir comme ça dans cet espace là ou avec Nico. Waouh! ». Bah peut-être que je pourrais aussi le faire à l’extérieur (Olivier Mageren: Mm, Ouais). Et donc là, c’est là qu’il y a le mouvement qui est mis. J’aime bien dire que « J’initie des mouvements, chez les personnes ». Après, s’il y a des personnes qui font le mouvement, ben moi je mets un peu de courant.
- [00:30:32] Olivier Mageren: J’ai des frissons en t’écoutant, ça me rappelait en fait, comme on disait en début de podcast, mais plusieurs personnes m’avaient parlé de toi au fur et à mesure des années, mais toujours avec des compliments incroyables quoi. Et vraiment genre, tu vois la personne: « Wouaw, il faut que tu te rends compte Nicolas Quoi! C’est quelqu’un de super beau et qui fait quelque chose? ». Je voyais que les compliments étaient tellement sincères, c’était « Waouh! Mais qui est cette personne? A un moment, j’allais enfin on va se rencontrer. Je serais curieux de savoir qui est Nicolas. Et on sent dans cette passion, et l’intention avec laquelle tu fais les choses, que naturellement, c’est évident que ces compliments arrivent de toute part quoi! parce que j’ai entendu parler de toi avec plein de compliments et j’ai dit « Waouh, Ok », mais quand les gens font des compliments, ça demande aussi d’aller au contact de sa sensibilité, de mettre des mots, d’être authentique. Enfin, tu vois, dire un compliment c’est déjà pour moi une rencontre à soi et à l’autre. Tu sais pas faire un compliment à quelqu’un si tu ne te laisses pas toucher et tu n’as pas vraiment ressenti ce que l’autre apportait, quoi. On voit quand les gens en parlent, la coloration de la voix ou ce qui pétille dans les yeux tu, oh quel…, les mots c’est une chose, mais le vécu c’est la partie visible de l’iceberg. Le compliment est nourri d’une somme de racines, qu’en terme d’expériences. Et j’en comprends d’autant plus par tous tes partages aujourd’hui, de tous les services que tu fais. Merci beaucoup, vraiment.
- [00:31:41] Nicolas Deru: Pour moi c’est, le vrai cadeau c’est que ce sont les personnes qui s’ouvrent. Ils ne pourraient pas être touchés par ce que je propose si les personnes ne faisaient pas le pas d’oser, d’oser s’ouvrir, d’oser essayer, de goûter, de pouvoir découvrir qui ils sont, quel est l’espace d’exploration qu’ils ont envie de vivre en ma compagnie et… Oui, le vrai cadeau c’est les gens qui me le donnent en fait. Rires. Je me rends compte aussi que j’ai la chance d’avoir eu des parents qui m’ont fait grandir dans ces communautés, ils m’ont donné le cadeau d’être curieux et d’être en lien. Mes parents m’ont toujours encouragé à aller explorer, à aller faire mes expériences. Ils ne m’ont pas dit « Non, c’est dangereux ou fais attention » et c’était plutôt « Ah, tu veux faire ça comme expérience? Bah vas-y » Rires. Déjà très jeune, je me rappelle quand j’avais quatorze ans, quelque chose comme ça, avec mon meilleur ami on était partis en stop faire du camping sauvage. Et mes parents nous avaient laissé « Ben oui allez-y, allez faire du camping sauvage » et on avait été pris en stop par un homme qui nous avait déposé près d’un menhir près de Wéris, où le soir il nous avait envoyé sa fille avec un didjeridoo, de la nourriture, genre c’était vraiment la vie qui nous offrait des cadeaux les uns après les autres, on a passé une super soirée. Et cet homme, je l’ai revu dix ans plus tard dans les Pyrénées, c’est lui qui m’a montré le lieu où après j’ai habité en yourte donc c’était juste les cadeaux de la vie, d’une histoire de stop à quatorze ans. Aller en Espagne vivre en yourte, voilà, pour moi, le cadeau de mes parents c’est de m’avoir offert ce soutien et cette possibilité de faire confiance dans mon ressenti. Je crois que c’est quelque chose que j’essaie d’offrir aujourd’hui dans les personnes qui viennent dans mes espaces. C’est de les reconnecter à leur intuition, à leur corps, à ce qu’ils ont besoin, à ce qu’ils n’ont pas besoin, pour pouvoir faire confiance à leur propre intuition.
- [00:33:21] Olivier Mageren: Dans ces cadeaux que tu offres aux gens, est-ce qu’il y a d’autres sujets que tu aurais envie d’aborder aujourd’hui? De service, de création, de ce qui t’anime, ou des rêves, ou des projets actuels ou… Si tu as une demande à l’univers, ça serait quoi par exemple, je ne sais pas?
- [00:33:32] Nicolas Deru: Pour l’instant on est en train de faire grandir cette Love community. Aujourd’hui, je suis dans une maison à Liège, dans un coin de rue, c’est très cosy à l’intérieur, c’est pas super cosy à l’extérieur. Un de mes rêves, c’est d’avoir un espace dans la nature dans lequel je peux vraiment accueillir des groupes pendant plusieurs jours, où il y a aussi l’aspect extérieur est aussi ressourçant et intéressant. Donc ça, je crois que c’est un rêve, sûrement à un moment je ferai un crowdfunding ou peut-être qu’il y a quelqu’un qui dira « Nico, ce terrain il est là pour toi, pour ta communauté ». Et donc ça c’est un rêve que ça arrive un jour, parce que je ne suis pas quelqu’un qui essaie de générer de l’argent pour gagner plein de sous et puis pouvoir acheter un jour un terrain comme ça, j’ai plutôt cette vision qu’on peut faire ça ensemble, parce que ça a du sens pour tout le monde et donc que si ce lieu doit exister, ça va exister parce que il arrive par les participants ou des personnes pour qui ça a du sens. Ce que je propose, que ça soit que c’est un espace qui j’espère un jour va arriver, et si ça n’arrive pas c’est pas grave, ce sera sous d’autres formes. Là, mes enfants grandissent aussi, donc ils ont quatorze et seize ans et donc je sens aussi que, ils sont de plus en plus indépendants, et que dans quelques années, eh ben moi aussi je vais retrouver une certaine indépendance parce qu’ils seront encore plus indépendants et donc je vais pouvoir aussi faire des choix, d’autres types de choix par rapport à ce qui a du sens pour moi ou à quel endroit j’ai envie d’œuvrer dans la société. Je reste très ouvert à ce que la vie va me proposer. En attendant ben voilà, j’ai mon lieu à Liège où on accueil des personnes, on commence tout doucement aussi à créer des activités dans d’autres endroits. Le mois prochain on va faire, à Namur, une soirée câlins, donc c’est une première à Namur. On va sans doute aussi proposer à Bruxelles, maintenant on invite les personnes à venir à Liège parce que notre lieu est vraiment beau et que ça vaut vraiment la peine de venir dans notre espace. Il y a même moyen de rester dormir pour les personnes qui ne veulent pas faire les trajets aller-retour. Et les gens peuvent faire du covoiturage, venir à vélo, donc on a tous cette notion d’entraide aussi qui est là grâce à la communauté en ligne qui permet aux gens d’être en lien facilement. Je pense qu’il y a aussi un endroit où si j’ai envie de pouvoir continuer à proposer ça, c’est énormément de travail, et je vois aussi que je dois réussir à prendre soin de moi parce que j’ai tendance à me donner à 500 % dans ce que je fais… Et que parfois l’énergie fait un peu « boueuppp ». Et donc je dois commencer à m’entourer aussi de personnes qui peuvent à la fois soutenir ce qu’on propose, soutenir le projet en commun, et prendre des responsabilités. Pour pouvoir m’alléger de certaines responsabilités, pour pouvoir continuer à œuvrer dans le cœur de la matière. Ça, c’est peut-être la partie en tant qu’entrepreneur en fait, dans notre société belge, de devoir à la fois gérer le fait de gérer une entreprise qui doit permettre de payer le lieu dans lequel on accueille, de pouvoir prendre soin de ma famille, et à la fois de pouvoir continuer à développer, de rêver et de ne pas me laisser emporter par parfois la charge de travail que ça représente.
- [00:36:02] Olivier Mageren: Ouais c’est un travail, un investissement de cœur mais complet c’est : tu consacres tout ton temps, tu ne fais pas ça en activité complémentaire ou de manière sporadique quand tu as du temps. Non, c’est le cœur de ton travail, de ton métier, de ta présence, de ce que tu offres aux gens, c’est de l’accompagnement en groupe et en individuel, pour voilà un bien-être collectif. Ou comme tu le dis, tu mets les gens en mouvement, tu crées des moments d’impulsion et puis chacun se bouge à sa manière, et tu y consacres vraiment tout ton temps quoi! C’est heu…
- [00:36:28] Nicolas Deru: Oui, je crois que je dois faire trois temps-plein à moi tout seul. Donc parfois c’est un peu négociation, négociation intérieure ou avec ma compagne ou avec les enfants, pour trouver le juste équilibre mais oui c’est… Et c’est ça qui est magique, il y a une sorte de grande reconnaissance par rapport à la vie de me permettre en fait de faire ça. Que je ne dois pas, voilà oui c’est beaucoup de travail. Et je mets beaucoup d’énergie pour que ça fonctionne, mais aussi « waouh, je peux mettre mon énergie là-dedans ». Avant, j’avais un boulot complémentaire, maintenant j’ai pu le laisser de côté pour pouvoir m’y mettre à fond. Alors oui, c’est challengeant, mais, mais ça marche. Et ça, c’est « waouh! » J’ai de la gratitude, beaucoup de gratitude.
- [00:37:05] Olivier Mageren: Et félicitations parce que c’est vrai que c’est quasiment de nécessité publique de créer ce genre d’espace pour les gens qui recherchent ça et, je suis certain que ça ferait du bien à tout le monde en fait, d’une manière ou d’une autre, à chacun son degré, mais ça ferait du bien à tout le monde de pouvoir vivre ça et que c’est extrêmement vivifiant.
- [00:37:19] Nicolas Deru: Ouais. Et parfois je me dis « Mais, comment est-ce que je pourrais étendre ça? Pour que ce ne soit pas juste cette communauté qui est touchée, mais que ce soit toute la Belgique, toute l’Europe, tout le monde entier ». Mais bon, là ça devient, ça commence à devenir fort complexe hein parce qu’en fait il y a plein de types de personnes qui ont des intérêts différents. Il y a des personnes qui ne sont pas trop intéressées d’être en lien, qui sont très bien dans leur petite bulle individuelle et, pour moi c’est aussi OK à partir du moment où on arrive à faire en sorte qu’on puisse prendre soin ensemble de l’espace sociétal, de l’espace qu’on partage. Il y a peut-être quelque chose d’un peu activiste à l’intérieur de moi aussi, de vouloir mettre du mouvement pour amener plus d’amour et plus de paix dans la société. Et je m’en rends bien compte que tout le monde n’a pas les mêmes intérêts et donc c’est toute la difficulté de sensibiliser et de, oui de prendre soin aussi des différences. Et que c’est les différences qui font la richesse aussi de qui nous sommes.
- [00:38:07] Olivier Mageren: Et c’est vrai que les espaces créent les comportements. C’est sûr, si on a des autoroutes, ben on est dans sa voiture et on roule, on ne va pas commencer à marcher avec une trottinette ou une poussette au milieu de l’autoroute donc l’infrastructure collective, urbaine, communautaire, influe sur les comportements. Si c’est des parkings de supermarché ben voilà, implicitement on invite certains comportements. Et donc créer des espaces, comme tu le dis, et les diffuser, de grandir ou voir ton projet grandir, c’est aussi cette notion de dire « Il y a tellement peu d’espace comme ça » parce que tous les autres sont dédiés à autre chose finalement.
- [00:38:38] Nicolas Deru: Oui, oui. Et donc comment est-ce qu’on pourrait faire pour que ces espaces puissent être plus une norme en fait? Et donc là, ça devient peut-être plus un sujet politique finalement, parce que c’est les politiques qui ont accès au mouvement sociétal.
- [00:38:49] Olivier Mageren: Tu m’as fait découvrir aussi que tu as créé un livre. Est-ce que tu peux nous en parler?
- [00:38:53] Nicolas Deru: Oui, lors du Covid, ben j’ai eu la chance de pouvoir rester pendant un moment à la maison et de pouvoir écrire une transmission de savoir par rapport aux massages intimes. Dans le tantra, il y a une possibilité de vivre du massage intime, comme le reste du corps les parties intimes peuvent aussi être massées. Dans ce livre que j’ai écrit, c’est un guide du massage intime qui peut être un automassage, comme ça peut être un massage pour sa partenaire. Donc c’est, on a écrit un premier livre qui est le massage, « Le guide du massage intime féminin, du yoni massage ». Yoni et les parties intimes, en sanskrit c’est le nom qu’on donne aux parties intimes féminines en sanskrit. Et dans ce guide, il y a Steffi qui l’a illustré. On a fait des photos ensemble, vraiment ce livre est magnifique, c’est super poétique, c’est il y a beaucoup de douceur et alors ça amène…. Je partage dans ce livre toute cette rencontre avec soi, dans cet esprit tantrique, de l’écoute, de douceur, d’être en lien avec cette base, la base de notre énergie sexuelle ou de l’énergie de la création qui est à l’intérieur de nous. Donc pour l’instant, j’ai une version en ebook, qui est téléchargeable en pdf sur mon site, et l’année prochaine on compte faire une impression de ce livre. Et voilà, c’est juste, je suis super contente de pouvoir aujourd’hui le partager.
- [00:39:58] Olivier Mageren: Est-ce que tu cherches des maisons d’éditions? C’est peut-être un message dans le podcast?
- [00:40:02] Nicolas Deru: Je sais pas… S’il y a quelqu’un qui est intéressé, on peut en parler, cette notion-là n’est pas encore là. Il est déjà en tout cas en vente sur mon site. Et les gens, on a déjà des supers retours en tout cas au niveau du PDF, mais j’aimerais vraiment l’avoir sur papier parce que c’est vraiment un bel objet, c’est vraiment un beau livre, chaque page c’est : un voyage.
- [00:40:19] Olivier Mageren: Comment les gens peuvent te contacter? On mettra toutes les coordonnées dans l’article du podcast mais, comment tu aimes être contacté?
- [00:40:24] Nicolas Deru: Alors le plus facile, c’est aller sur mon site, c’est « la voie du plaisir point com ». Parce que je crois que mon chemin est très connecté à la notion de plaisir, à la joie d’être en vie. Et sur mon site, il y a mon numéro de téléphone avec WhatsApp, ça marche très bien, ou sur Facebook, mais sur mon site il y a un formulaire de contact et les gens peuvent me contacter comme ça, à partir de là, rentrer dans les expériences que je propose.
- [00:40:44] Olivier Mageren: Merci. Merci pour ce bon moment de partager toute ta créativité et ce que tu proposes de manière très concrète depuis très longtemps déjà, depuis plusieurs années. Je te souhaite vraiment beaucoup de succès et dans toutes les villes de Belgique, de t’étendre vraiment, d’être invité partout. En fait, ces communautés sont là et attendent simplement que tu puisses venir à leur rencontre. J’aime bien terminer le podcast avec une gratitude, peu importe laquelle, qui t’anime aujourd’hui, en lien ou pas avec le podcast, mais…
- [00:41:10] Nicolas Deru: J’ai envie de pouvoir poser une gratitude pour tous les êtres humains qui prennent soin. Prendre soin de nourrir l’amour, de nourrir la communication authentique, de toutes les personnes qui œuvrent pour la paix et pour une société plus consciente. Donc toutes les personnes qui œuvrent dans tous les secteurs et qui ont cette envie de créer un monde en harmonie, et voilà, je vraiment, je vous remercie d’être là parce qu’on a besoin de vous. Et merci Olivier aussi pour m’avoir donné cette opportunité de partager avec toi, avec ta communauté. J’ai vraiment beaucoup de gratitude aussi pour, voilà ce n’est pas un exercice que j’ai l’habitude de faire d’être derrière un micro, pas du tout, je sens que c’est important en fait, d’ouvrir ces espaces-là, donc merci.
- [00:41:49] Olivier Mageren: Ouais merci. Parce qu’il me semblait que c’était peut-être même une première d’être au micro, ce n’est pas ton quotidien ni ta manière d’être donc j’étais aussi touchée et en gratitude, et dire « Ah tu as accepté l’invitation ». Et c’est tellement mieux que toi tu l’exprimes, que de voir des posts, des écrits ou du texte ou un email, ça transparait tellement peu de choses comparé à la richesse de ce que tu proposes, donc merci d’être venu au micro. Et plein de joie, merci d’être en lien maintenant aujourd’hui, de m’avoir envoyé cette proposition. Moi, j’ai une petite gratitude et j’y pensais en écoutant ton parcours, une gratitude pour mon grand frère, parce que justement quand j’avais douze, treize, quatorze ans, c’est lui qui m’a pris par la main quelque part, à faire des voyages, à aller vers l’aventure, sortir de ma zone de confort, de ce que je connais et d’aller à l’étranger et de faire des choses. Et c’est vrai que c’est, il m’a donné le goût de la rencontre et de se laisser surprendre par l’inconnu, de découvrir l’aventure des synchronicités des gens qu’on rencontre dans des lieux improbables, et me dire « Wouaw c’est pleinement vivant ». Aujourd’hui, je le fais, voilà, ça m’anime dans la sexologie alors que c’est né dans des domaines complètement différents : voyage, vélo, sport ou rencontre, et sac à dos, et train. Et j’ai beaucoup de gratitude pour mon grand frère là en t’écoutant – Rires- Et je souhaite que plein de gens qui veulent te rencontrer te ressente aussi un peu comme ça, comme un humain, comme un grand frère ou grande sœur qui t’offre une main en fait pour avancer. On sent que tu as ce plaisir d’accompagner les gens. Et il me semble que tu faisais aussi un accompagnement de couple non? Où heu…
- [00:43:07] Nicolas Deru: Oui, oui. J’accompagne aussi les couples, en individuel, en mode coaching, ou dans des espaces de toucher de massage et… Donc il y a vraiment moyen de faire aussi tout un travail de couple. Merci aussi Michel d’avoir été là pour accompagner l’enregistrement, et de faire le montage.
- [00:43:21] Olivier Mageren: Ouais. Merci Michel, sans qui le podcast n’existerait pas du tout. C’est vraiment une création collective, et Michel est dans l’ombre, mais cette ombre sans qui rien n’existerait du tout, du tout, du tout, du tout. Depuis le début d’ailleurs, depuis les premières secondes du podcast, tu as toujours été là.
- [00:43:38] Nicolas Deru: Il rougit.
- [00:43:40] Olivier Mageren: Donc aux auditeurs, on sait que chaque vibration d’amour a son effet. Donc pensez à Michel, envoyez lui de l’amour quand vous terminez d’écouter un podcast parce qu’il le mérite vraiment.
- [00:43:50] Nicolas Deru: Il œuvre aussi à la création d’un monde meilleur.
- [00:43:53] Olivier Mageren: Ouais, un grand frère podcast j’ai envie de dire. Et d’ailleurs il a un Pod Brussels, un festival qui s’appelle PodBxl, festival de podcasts pour les podcasteurs, avec les podcasteurs, par les podcasteurs. Donc c’est vraiment, fédérer et inviter les gens qui sont dans le milieu du podcast ou qui s’y intéressent tout simplement à se rencontrer, à s’entraider, à progresser ensemble, voilà donc c’est chaque année, début juillet. Donc cette année c’est le 5 juillet 2025, donc si vous voulez vous inscrire, c’est l’instant, vous pouvez venir. Il y a des gens qui viennent de France, donc venez d’où vous voulez, et même des gens qui parlent néerlandais cette année qui viennent. Donc, il a l’intention de faire du multilingue, et donc ça se passe ici à Bruxelles. Parlez-en, c’est vrai que le monde du podcast est un peu en sous-jacent, un peu comme des rhizomes ou quelque chose qui n’est pas connu mais qui émerge un peu partout. Et Michel essaye de fédérer et de faire rencontrer ces gens-là. Donc voilà, vous pouvez relayer son festival. Merci à tout le monde. A tout bientôt.
- [00:44:44] Nicolas Deru: Merci.
- [00:44:45] Jingle Outro: « Entr’Nous » (voix féminine Katalin) ; « Entr’Nous » (voix masculine Olivier), le podcast (Katalin) pour parler (voix masculine Michel) de sexualité (Olivier) par vous (Michel), avec vous (Olivier), pour vous (Katalin)»