Catherine Burton, relation consciente #48

Catherine Burton

Catherine Burton, créer une relation de couple consciente.

Dans ce nouvel épisode du podcast “Entr’Nous” du Love Health Center, Olivier Mageren, sexologue, reçoit Catherine Burton pour partager des idées pour créer une relation de couple consciente.

Catherine Burton, avocate spécialisée dans les règlement amiable et médiatrice agréée, notamment en matière familiale, a pour plus grande motivation et mission d’oeuvrer pour un monde paisible.

De permettre aux gens de prendre conscience de leur capacité à trouver des accords même avec les personnes avec lesquelles ils sont le plus en colère…

Elle s’est inspirée entre-autres de Peter Koenig sur les principes sources dans le “Love in Business“. Catherine s’est formée avec Giorgios Bouronikos à l’Ennéagramme et s’attache à l’importante mission de transposer ces approches riches et positives aux relations de couples… 

De la personne source à l’acceptation du doute, Catherine Burton nous présente les 6 principes de base simples, mais puissants, pour créer des relations de couple (mais aussi des relations professionnelles au sein des organisations) plus pacifiques et plus prospères

Catherine nous donne plusieurs exemples de la façon dont ces principes peuvent être appliqués. Elle raconte comment elle les a utilisés pour résoudre un conflit dans son propre vécu, et comment elle peux aider d’autres couples et organisations à faire de même.

Si vous êtes intéressés d’améliorer vos relations, nous ne pouvons que vous encourager à écouter cet épisode.

Catherine Burton nous offre un outil puissant qui peut nous aider à créer des vies plus épanouissantes et elle vous propose un exercice à faire dès maintenant : Écoutez cette capsule pour en savoir plus

 

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Laissez un message vocal à Catherine ou à Olivier en suivant ce lien vers la plateforme Vodio (c’est gratuit). N’oubliez pas de mentionner si vous nous autorisez à utiliser votre message et votre voix dans un prochain épisode pour vous répondre.

Liens Bonus:

  • B Just, cabinet d’avocats et de médiation : B-Just
  • La puissance des principes Source – Peter Koenig (vidéo sur Youtube)
  • Blog de Peter Koenig
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Séquençage du podcast :

  • [00:00:19] Introduction
  • [00:00:33] Présentation de Catherine
  • [00:01:53] Intention de l’épisode
  • [00:03:06] Les outils : le “Love in Business” et l’ennéagramme
  • [00:07:16] Changer notre perspective et oser regarder les choses autrement
  • [00:08:45] Les principes sources dans un couple
  • [00:24:30] Accepter le doute et se référer à la personne source
  • [00:27:04] La personne source prend des risques
  • [00:28:40] Gratitudes
  • [00:30:07] Clôture de l’épisode

Transcription du podcast avec Catherine Burton :

Si tu apprécies notre démarche de transcrire les podcasts : parle de ce podcast à ton entourage. Nous pouvons allouer des ressources aux transcription grâce aux donations reçues vers notre association, le lien pour faire un don

Jingle Intro: [00:00:00] « Entr’Nous (voix féminine Katalin) ; Entr’Nous (voix masculine Olivier), le podcast (Katalin) pour parler (voix masculine Michel) de sexualité (Olivier) par vous (Michel), avec vous (Olivier), (Katalin) »

Olivier Mageren: [00:00:19] Bonjour, bienvenue dans le 48? épisode du podcast “Entr’Nous”, le podcast du « Love Health Center », un centre dédié à la relation, au bien-être et à la sexualité. Alors aujourd’hui, j’ai l’honneur d’accueillir Catherine Burton.

Catherine Burton: [00:00:32] Bonjour

Olivier Mageren: [00:00:33] Aujourd’hui, on va parler de comment créer une relation de couple consciente grâce à toute ton expertise et ton travail professionnel. Avant tout, est-ce que tu pourrais te présenter s’il te plaît?

Catherine Burton: [00:00:42] Alors je m’appelle Catherine Burton, j’ai 52 ans. Je suis installée à Bastogne pour le moment, mais je travaille beaucoup dans le monde francophone et alors je donne des formations en français et en anglais. Je suis avocate de formation. Depuis trois ans j’ai cessé d’assister mes clients dans le cadre de procédures judiciaires dans les matières familiales, et depuis un an et demi, dans les matières sociales et les matières de société, plus exactement les associations. Donc je suis en fait avocate spécialisée dans les règlement amiable et médiatrice. Médiatrice agréée dans les matières familiales, sociales et civiles et commerciales, voilà. Et donc mon dada, c’est le règlement amiable, c’est de permettre aux gens de prendre conscience de leur capacité à trouver des accords, même avec les personnes avec lesquelles ils sont le plus en pétard.

Olivier Mageren: [00:01:33] Et j’imagine que ça arrive régulièrement de par ta profession.

Catherine Burton: [00:01:37] Généralement c’est dans ces circonstances-là que les gens viennent me consulter. Parfois, ils viennent me consulter, pas uniquement pour des séparations mais pour des réorganisations de vie, quand ils se posent des questions et qu’ils ont des conflits surtout par rapport aux relations financières, et par rapport à l’équilibre financier au sein des couples.

Olivier Mageren: [00:01:53] Merci. Question suivante habituellement, dans le fil rouge du « Love Health Center », c’est quel est ton intention en fait, en enregistrant ce podcast, on met beaucoup d’importance sur la conscience et l’intention. Je pense que c’est sous-jacent quand même à ce qui sera obtenu comme résultat et on sait où on emmène les auditeurs avec nous.

Catherine Burton: [00:02:07] Moi je te suis infiniment reconnaissante de m’avoir invitée parce que je souhaite vraiment pouvoir diffuser ces outils qui permettent aux gens d’utiliser n’importe quelle situation de conflit comme terreau pour pouvoir créer des relations paisibles, plus épanouissantes, après le conflit, entre-elles. Et donc il y a plein de choses qui ne dépendent absolument pas du droit, qui dépend de la personne. Et comme dans une relation, quand on est en relation de conflit avec l’autre personne, la seule chose que nous puissions changer c’est notre manière de voir la situation, et ce sont les décisions que nous allons prendre par la suite pour pouvoir changer cette relation avec la personne avec laquelle nous sommes en conflit. Et ça, c’est quelque chose que chacun peut apprendre, qui ne dépend absolument pas de connaissances juridiques, qui dépend uniquement d’une connaissance de soi. Et donc tu demandais quelle était mon intention? C’est de pouvoir donner quelques outils, dans le cadre de ce podcast, pour permettre à tes auditeurs de pouvoir prendre conscience de qui ils sont et des forces qu’ils ont, des talents qu’ils ont, pour pouvoir transformer leur relation avec les autres. Que ce soit des relations paisibles ou des relations conflictuelles d’ailleurs.

Olivier Mageren: [00:03:06] Merci et pour ma part, je suis extrêmement content aussi de t’accueillir et d’aborder ces sujets qui sont, j’ai l’impression, on va comprendre, les uns les autres. Je pense que c’est sous-jacent, que c’est là, mais que parfois on ne met pas les mots dessus et on ne comprend pas pourquoi il y a certaines dynamiques qui ne sont pas très fluides et épanouissantes. Parce que parfois on n’a pas les yeux ouverts au bon endroit, comme tu disais, c’est de voir les choses différemment, on ne peut pas… On a une force de transformer une situation pour autant qu’on arrive à la regarder autrement. Et je me demandais dans les outils dont tu parles, quels sont les premiers que tu as envie d’aborder?

Catherine Burton: [00:03:31] Alors en fait, l’outil principal qui m’a amené à changer vraiment ma pratique professionnelle, et notamment aborder les questions des conflits financiers au sein des couples d’abord, parce que c’était ma matière principale d’intervention, c’est ce qui s’appelait auparavant le “PeterKoenigSystem®” qui s’appelle maintenant le “Love in Business”. Qui est en fait un outil de réappropriation de projections sur l’argent qui a été mis sur pied par Peter Koenig, qui est un Britannique installé en Suisse depuis plus de 40 ans, et qui a dans les années 80 suivi une formation en management parce qu’il se posait des questions par rapport à la relation à l’argent. Et puis par la suite, il a décidé de réfléchir à la question financière et à la question de la relation à l’argent de chaque personne. Parce qu’il avait rencontré des gens qui étaient extrêmement riches et qui avaient l’air de tirer la tête à longueur de journée, qui n’étaient pas satisfaits de leur vie. D’autres qui étaient riches et qui étaient extrêmement heureux et satisfaits des relations qu’ils avaient et qui étaient très généreux également. Des personnes pauvres qui étaient particulièrement généreuse à l’égard d’autres personnes et qui semblaient être satisfaites de cette relation-là, et d’autres qui étaient pauvres et qui faisaient vivre les pires horreurs au monde entier en disant que le monde était seul et unique responsable de leur situation et qui n’avaient aucune possibilité de vivre autrement que la façon dont ils vivaient. Et donc ce qui était intéressant, c’est que Peter a pointé le fait qu’il n’y a pas une relation entre le patrimoine dont nous disposons, ou l’argent liquide dont nous disposons, et notre état de satisfaction et de bonheur. Et il a fait une recherche qui est fondée sur différents travaux, notamment par rapport à Jung, qui parle de nos ombres et de notre lumière et qui nous amène à prendre conscience de nos parts d’ombre et de nos parts de lumière. Et Peter en fait, a lui, amené ça principalement dans la relation à l’argent. Mais en fait, cet outil-là, tu peux l’utiliser pour n’importe quelle réappropriation, y compris les réappropriation de ce que tu projettes sur la personne avec laquelle tu vis en couple, sur la personne avec laquelle tu travailles. Et tu peux faire ce travail-là, que tu aies une relation paisible avec la personne ou que tu aies une relation conflictuelle, et en particulier dans les situations de conflit, c’est hyper puissant d’utiliser cet outil-là, donc ça c’est mon premier outil. Le deuxième outil que moi j’utilise beaucoup c’est: les principes sources. C’est aussi une découverte qui a été faite par Peter et par son ami Robert Josef Stadler, qui ont en fait observé des entreprises pour essayer de comprendre quels étaient les critères communs à toutes les entreprises qui fonctionnaient de manière durable et épanouissante pour les membres soit du personnel ou même les associés. Et en fait, ce qu’il a appliqué aux entreprises, moi j’ai commencé à l’appliquer aussi aux couples parce qu’ils avaient une idée, par rapport à ça, et moi j’ai davantage exploré ces pistes-là puisque ma pratique professionnelle à l’époque c’était vraiment les couples. Et donc je l’ai appliquée aux couples et c’est aussi hyper puissant. C’est très facile à comprendre, n’importe qui peut apprendre ces principes-là. Il y en a cinq de base, je pourrais les expliquer éventuellement, si tu veux à un moment. Et ces principes aussi permettent d’être au clair par rapport à qui a la responsabilité de prendre quelles décisions dans le cadre d’une relation, que ce soit une relation de couple ou une relation professionnelle. Et quand on est au clair par rapport à ça et qu’on peut être au clair par rapport à ce qui est notre source, c’est à dire ce que nous faisons de manière naturelle, sans effort. Une activité à laquelle nous pouvons nous adonner, même quand nous sommes complètement épuisés physiquement parce qu’on est passionné par ça, et qu’on est mobilisé par ça. Parce qu’en fait, cette activité, c’est celle qui va nous permettre de nourrir notre besoin à nous et qui va nourrir aussi le même besoin, que nous repérons mieux que n’importe qui d’autre chez les autres en fait, pour autant que nous en soyons conscients. Donc ça, c’est le deuxième outil important que j’ai utilisé. Et alors j’utilise aussi maintenant, de plus en plus, l’Ennéagramme, auquel je me suis formé, parce que c’est un outil qui me permet de manière plus rapide de voir quels sont justement ces talents et ces ombres chez chacun. Sachant que les ombres, quand nous avons pu nous les réapproprier, elles peuvent être nos meilleurs alliés.

Olivier Mageren: [00:07:16] Oui, effectivement, pour les gens qui nous écoutent, je sais que parfois peut-être le mot ombre ne résonne pas avec eux, mais on peut le voir comme quelque chose: voilà, si on ne met pas la lumière sur certains éléments, elles restent à l’ombre et on ne les voit pas. Donc c’est une manière de changer la perspective et d’oser regarder des choses qu’on laisse un peu sous silence, ou qui sont parfois inconscientisée, parce qu’on n’a pas juste verbalisé, ou qu’on ne s’est pas posé la question en fait. Parfois ce qui est inconscient, c’est ce qu’on a…. La question est souvent très puissante, moi j’adore aborder la question de la question et de l’art de poser une question parce qu’elle amène un potentiel démultiplié. Et l’ombre, c’est ça, c’est parfois des questions qu’on ne s’est jamais posées et qui agissent un peu à notre insu. Et d’en faire l’expérience par soi-même évidemment, ça devient de plus en plus parlant et puissant, et vivant en fait, de dire “Ok, il y a quand même toujours des choses qui agissent un peu dans notre dos sans qu’on s’en rende compte” et on prend des décisions sur base de peurs ou des conflits apparaissent parce qu’on n’a pas conscientisé nos ombres, ou celles de l’autre, tout simplement, sans nécessairement plonger à pieds joints dans le conflit et de prendre un peu de distance.

Catherine Burton: [00:08:06] Tout à fait. Ni nos ombres, ni nos qualités en fait, et c’est ça qui est intéressant. Donc en gros, pouvoir identifier ce que nous voyons comme qualités chez nous, comme défauts chez nous, et ce que nous voyons comme qualités, comme défauts chez l’autre. Ça va être la base de tous les accords qu’on va pouvoir conclure par la suite entre des personnes qui ont à un moment sont en désaccord. Alors on peut être en désaccord paisible ou on peut être en désaccord vraiment très, très, très cristallisé. Et ça se voit évidemment le plus souvent quand on est en procédure judiciaire ou ça dure pendant des années, les gens ne se parlent plus. Les seuls qui s’en mettent plein les poches dans ces circonstances-là, ce sont les avocats, et moi c’est plus une manière dont je veux m’en mettre plein les poches, voilà, pour être clair.

Olivier Mageren: [00:08:45] Est-ce que tu peux développer davantage donc l’outil des principes sources? (Catherine Burton: Oui), tu as parlé un peu de la source et ce que c’est pour soi mais, dans un couple, quels seraient les principes sources et comment ça peut être utile en fait (Catherine Burton: Oui) d’en prendre conscience?

Catherine Burton: [00:08:56] D’accord. Alors, donc Peter il a mis en évidence que dans tout projet, que ce soit une initiative d’entreprise ou une initiative d’un couple, il y a une seule personne source. Donc tu vas me dire: évidemment dans un couple on est deux, donc ça veut dire quoi dire “Il y a une seule personne source”? La personne source c’est la première qui va avoir la vision d’un projet commun avec l’autre, que ce soit privé ou professionnel, et c’est la première qui va prendre le risque de pouvoir créer la relation avec l’autre. Et donc de créer ce projet avec l’autre, et donc d’amener cette vision à la réalité. Alors ça veut dire que si même il y a deux personnes qui ont en même temps la même idée, c’est la personne qui va prendre le risque de se prendre une porte dans la figure, si elle évoque l’idée avec l’autre, qui est la personne qui prend le premier risque et qui est donc la personne source. Pour donner un exemple, dans mon couple, c’est moi qui suis la personne source de notre couple. Damien est quelqu’un que j’ai rencontré à la fac et on a eu l’occasion de jouer de la musique ensemble à la fac et je voulais absolument le revoir. Et une chose que j’ai dite à ma sœur quand je suis rentré d’une soirée qu’on avait passée ensemble à faire de la musique c’est: “C’est vraiment dommage que ce gars-là ait déjà une copine, parce que sinon c’est vraiment le genre de gars avec lequel je voudrais terminer ma vie”. Ce à quoi ma sœur chérie m’a répondu “Tant qu’il n’est pas marié, il n’y a rien qui est fait”, voilà. Et le risque que j’ai pris c’est que, alors qu’on a été amis pendant deux ans et demi, à un moment, je me suis dit “Bon, on est en train de se tourner autour et on ne prend pas de risque, il faut que j’arrive à l’avoir” et donc j’ai pris les moyens qui étaient nécessaires pour le faire, je l’ai invité à dîner, et j’ai peut-être versé quelques verres de vin supplémentaire pour contribuer à sa désinhibition, voilà (Rires). Et donc ce que ça implique en fait, quand on est personne source, c’est que c’est la personne source du couple qui va chaque fois avoir la vision globale de l’étape suivante de développement de ce projet de couple. Donc, la personne source elle sait ce qui fait partie du projet de couple, elle va pouvoir dire ce qui est dedans et ce qui est en dehors, et elle va également avoir la vision de l’étape suivante du couple et donc du développement possible. Par exemple, la réalisation d’un projet de construction de maison, ou d’avoir une famille, des enfants, de réaliser une activité professionnelle ensemble, de faire des investissements éventuellement ensemble, un investissement qui puisse être dans une activité collective, associative, etc. Et donc cette personne source, elle décrit la vision qui lui vient en tête sans forcer en fait. Et cette vision-là, comment est-ce qu’on peut distinguer ce qui est la vision de la personne source et donc ce qui est la source d’une vision égotique, qui ne servirait que le membre du couple qui à l’initiative de ce couple? La source et la vision de la source, c’est quelque chose qui est bon: et pour la personne source, et pour le monde. Si ce n’est bon que pour la personne source, ça veut dire que c’est un projet qui est strictement égocentrique et qui vise en fait uniquement à rencontrer les peurs de la personne source. Ce n’est pas conscient, évidemment, et nous pouvons tous faire ça. Je l’ai fait plein de fois en tant que personne source de mon couple, Damien pourrait faire la liste et à mon avis on en aura encore jusqu’à la fin de la semaine prochaine, voilà. Maintenant, faire quelque chose, avoir une vision qui n’est bonne que pour les autres, ça implique que la personne source s’oublie, elle risque de s’épuiser, et au final elle ne peut plus porter son projet parce qu’elle n’a plus d’énergie, parfois elle ne vit même plus pour pouvoir continuer à porter son projet. Et donc les deux dimensions: faire quelque chose que nous voyons qui est bon pour nous, et bon pour les autres, ça c’est être dans sa source. Et c’est quelque chose qui demande du temps, de travail, de prise de conscience dont tu parlais. Et donc on peut faire ça notamment avec les réappropriation mais on pourra peut-être aborder ça à une autre occasion. Donc la personne source, elle décrit la vision, elle dit ce qu’il y est dedans et ce qui est en dehors, elle décrit l’étape suivante. Et c’est également la personne source du couple qui peut voir à un moment si le couple est arrivé à son terme ou pas. Et ça, je pense que c’est vraiment quelque chose qui est important à dire à tes auditeurs, c’est qu’un couple peut prendre fin. Une histoire de couple peut prendre fin simplement parce que les besoins communs des deux ont été rencontrés et qu’il n’y a pas un nouveau besoin qui intervient. Par exemple, moi j’ai souvent en consultation, en médiation, des couples qui viennent et qui me décrivent leur vision comme étant la réalisation de différents projets matériels. Par exemple avoir une maison, avoir des enfants, pouvoir partir en vacances, une fois qu’on a eu tout ça, qu’est-ce qu’il y a d’autre après pour pouvoir nourrir le couple? Il peut y avoir d’autres réalisations, il y a des gens qui décident de se construire une tiny house, ou une résidence secondaire, ou qui décident de partir avec un food truck faire le tour du monde, c’est aussi une réalisation concrète. Mais le couple va d’autant plus durer qu’il y a une volonté de réaliser un projet qui a une dimension immatérielle. Par exemple, je peux parler de ce que je connais, notre besoin identique à Damien et à moi, parce que le couple c’est comme une relation professionnelle, c’est fondé sur un besoin identique, c’est un besoin d’amener la paix au monde. Et pourquoi avons-nous envie d’apporter la paix au monde? Parce que nous-mêmes, nous sommes en conflit avec nous-mêmes et que nous pouvons être en conflit avec les autres, moi plus que Damien, je suis plus “muesgueux” comme on dit dans mon coin, que Damien ne peut l’être. C’est à dire que la colère, à certains moments, ça me galvanise pour me concentrer, pour pouvoir réaliser des projets, et j’ai tendance à m’énerver un peu beaucoup à certaines occasions. Je me suis un petit peu calmé avec le temps, 52 balais il est temps quand même, mais c’est pas toujours le cas. Mais donc, comme j’ai ce besoin de paix intérieure qui vient de mon histoire familiale, ce besoin de paix intérieure je peux le repérer mieux que n’importe qui d’autre chez les autres. Et donc je sais de quelle manière j’ai pu combler ce besoin-là chez moi et je peux apprendre ces outils-là aux clients qui viennent en consultation chez moi. Parce que mon objectif c’est d’être le plus rapidement possible inutile. Et ce que j’aime avec ces outils du “Love in business”, des principes sources, même de l’énnéagramme, l’énnéagramme ça prend plus de temps. Mais les deux premiers, ce sont des principes qui peuvent être appris, en deux jours, et après c’est juste une question de pratique régulière. Et c’est pour ça que j’aime pouvoir les apprendre à mes clients en disant “En fait, au bout des deux jours, vous êtes autonome par rapport à la connaissance de l’outil. Par contre, vous pourriez avoir besoin de soutien par rapport à la pratique de l’outil pour pouvoir l’intégrer”. Exactement comme Michel nous a expliqué tout à l’heure, comment il faisait avec les formations en podcast et puis qu’il proposait le suivi. C’est la même chose pour l’apprentissage de n’importe quel outil en fait. Et j’imagine que dans le cadre de tes consultations, c’est également quelque chose qui est utile, c’est que tu puisses chaque fois rappeler le cadre, vérifier si la personne est dans son ego ou si elle est dans sa source, et l’aider à clarifier ça. Et accepter, au lieu de nous en vouloir, accepter que de temps en temps nous ne sommes pas dans notre source, nous sommes juste dans nos peurs, et identifier ces peurs. Et voir que ces peurs peuvent nous amener à faire des choix qui vont en fait nous amener dans la direction totalement opposée à celle que nous recherchons dans le fond. Parce que même les gens qui sont les plus durs, soit dans les négociations, soit dans les procédures judiciaires, qui peuvent être violent, quand ils disent quelque chose de nous, ils ne parlent pas de nous, ils parlent de la façon dont ils nous perçoivent et donc ils parlent de leurs peurs à eux. Et quand nous pouvons nous mettre dans cette idée-là, je trouve que ça aide à pouvoir prendre distance par rapport à ce qui est dit par l’autre, pas laisser passer, dire “Ça, je n’accepte pas, ça, je ne veux pas que… Tu ne me parles pas comme ça et si tu as peur, dis-moi ce dont tu as peur. Et alors on va réfléchir à la manière de pouvoir te rassurer. Mais je n’accepte pas que tu me parles de cette manière-là, ça c’est hors de question. D’ailleurs, tu ne parles pas de moi, tu parles uniquement de toi”. Quand je dis ça en médiation, parfois les gens sont un peu choqués. Et puis ils se rendent compte en fait qu’effectivement ils ont peur, ou qu’effectivement ils sont tristes, ou qu’ils sont terriblement en colère, et que leurs limites sont dépassées. Et donc si à partir de là, nous pouvons prendre le temps, un peu de temps à pouvoir identifier quelle est la limite qu’ils ont identifiés et s’ils sont prêts à dépasser cette limite-là, ou si c’est injuste de dépasser ces limites-là, et s’ils doivent arrêter l’autre, c’est génial. Et chaque personne a cette capacité-là. Et je l’ai fait avec des petits, je l’ai fait avec des personnes qui étaient illettrées, je l’ai fait avec des personnes qui étaient des psychiatres, on peut faire avec tout le monde en fait, il n’y a pas besoin de formation spécifique pour ça. Donc ça c’était la question de la personne source, la vision, ce qu’est la vision. Donc quel est le rôle de la personne source, ça je l’ai déjà dit. Alors, il y a trois autres principes qui restent. Le troisième principe, c’est que dans 80 % du temps, quand nous sommes dans notre source, nous sommes dans le doute, nous ne savons pas. On a comme des espèces de flash, de certitudes comme ça, qui nous arrivent. Tout le monde a expérimenté ça, à un moment de se dire “C’est ça que j’ai envie de faire. Je sais, je sens que c’est juste pour moi, mais c’est juste également pour le monde. Et si le monde savait ça” comme je suis en train de le partager maintenant, la vie serait tellement plus confortable pour tout le monde. En même temps, ça n’est possible que parce qu’il y a les périodes de doute. Et les périodes de doute ce sont les périodes pendant lesquelles nous hésitons par rapport aux idées que nous allons mettre en œuvre et que nous allons amener à la réalité. Parce qu’en fait, tout ce que je suis en train de te dire, et même les principes source, comme le dit toujours Peter, ce n’est pas une réalité en soi, c’est juste une idée. Donc tu pourrais ne pas être d’accord avec mon idée et les auditeurs pourraient ne pas être d’accord avec l’idée non plus. Ce qui est intéressant dans la démarche, c’est de se rendre compte que chaque choix que nous faisons nous le faisons à partir d’une idée, soit consciente, soit inconsciente. Et l’objectif de la démarche, c’est d’amener cette conscience. Alors je reviens au doute: quand nous sommes dans le doute, et je suis convaincu que tous tes auditeurs ont déjà expérimenté ça à certains moments. Quand nous sommes dans le doute, soit nous acceptons ce doute comme si nous étions dans le brouillard. Quand le brouillard s’épaissit, que fais-tu, si tu es en voiture alors que le brouillard est en train de s’épaissir, qu’est-ce que toi tu ferais?

Olivier Mageren: [00:18:34] En fonction, je dirais, je suis ingénieur de formation, mais donc en fonction de la technique extérieure et de ce que j’ai sous la main: je fais une pause où je regarde où je peux me mettre en sécurité pour ne pas être ni embouti, ni mettre quelqu’un en difficulté. Ou quelqu’un qui croirait que je roule alors que je suis à l’arrêt. Donc j’essaierais de patienter pour que l’horizon s’éclaircisse et qu’à un moment on sait que c’est temporaire, on y verra clair.

Catherine Burton: [00:18:54] Exactement, exactement, on ralentit, on freine, voire même on s’arrête. Et c’est exactement ce qu’il faut faire quand nous sommes dans le doute en fait! Qu’est-ce qui est compliqué à l’heure actuelle, et pour les couples, et dans les entreprises, c’est le fait qu’il n’y a aucune place qui est laissée au doute. Être dans le doute, c’est considéré comme être faible. Alors qu’être dans le doute, sur la base des principes sources ça veut dire qu’on est une grande source. Et donc changer cette idée-là, accepter le doute, accepter de s’arrêter, de prendre d’abord du temps pour soi, pour l’introspection, pour réfléchir à: “Qu’est-ce qui fait que je suis dans le doute pour l’instant?”. Souvent ce doute il vient du fait que nous avons des craintes, et donc que ce sont nos histoires passées et nos expériences passées qui peuvent nous amener à hésiter à avancer. Parce que soit nous n’avons plus d’idée, soit l’idée qui nous vient en tête nous donne l’impression d’être tellement folle qu’elle est irréalisable, ou qu’elle est dangereuse. S’arrêter dans le doute pour faire cette introspection, c’est la manière la plus rapide de pouvoir faire dissiper ce doute. Ensuite, après le moment d’introspection, c’est important de pouvoir aller récolter des avis à l’extérieur, pas demander à quelqu’un d’autre de prendre une décision à notre place quand nous sommes dans notre source. Parce que c’est à ce moment-là que les conflits interviennent et ça, on pourra y revenir. Mais en tous les cas, demander des avis extérieurs, ça peut nous aider à quelque part créer de nouvelles connexions neuronales, je ne suis pas neuroscientifique, mais les neurosciences pourraient probablement expliquer ça beaucoup mieux que moi. Mais c’est clairement créer de nouvelles connexions entre des idées pour pouvoir en créer encore une nouvelle. C’est le “un plus un” qui fait trois en fait. Accepter ce doute, plus vite nous l’acceptons, plus vite il va se dissiper et plus vite alors nous allons pouvoir avancer. Ça veut dire que quand on fait ce travail de conscientisation de notre vision, de clarification des moments où nous sommes dans le doute. Et puis de prendre le temps de nous poser, faire cette introspection, récolter les avis auprès des autres, nous arrivons à diminuer cette période de doute et diminuer ce pourcentage de doute et donc avoir une vision qui est de plus en plus prolifique. Et ça, ça vaut pour les tout petits enfants comme pour nos plus grands aînés. Voilà, donc ça c’est les 80 % de doute. Et la dernière chose, c’est que la personne source, elle est 100 % responsable du projet qu’elle initie. Ça veut dire, et ça, dans le cadre d’un couple c’est quelque chose qui est parfois difficile à entendre, et en entreprise ce n’est pas facile à entendre non plus. Si une relation de couple fonctionne bien, c’est grâce à la personne source. Si elle fonctionne mal, c’est à cause et exclusivement en raison de la personne source. Pourquoi? Parce que la personne source n’a soit pas suivi sa vision qui était bonne et pour elle, et pour le partenaire de couple, et pour le monde, soit parce qu’elle n’a pas laissé de place à l’autre personne pour développer son propre projet. Pourquoi? Parce qu’elle était coincée dans ses peurs, et dans ses craintes de laisser l’autre avoir une maîtrise sur une partie de sa vie. Et je ne jette pas la pierre quand je dis ça. J’explique souvent à mes clients que ça m’est arrivé plein de fois, en tant que source globale, d’empiéter sur les domaines dont Damien était la source. Par exemple, l’exemple le plus typique et le plus marrant que je peux donner, c’est le fait que Damien est la source de notre maison, et pendant tout un temps je n’étais pas satisfaite de la façon dont la maison était aménagée et sans rien lui demander du tout, je déménageais régulièrement les pièces, j’obligeais les enfants à porter les meubles avec moi. Parfois, ils se sont même blessés et j’aurais dû être, à mon avis, convoquée au service de l’aide à la jeunesse tellement je pouvais être même à certains moments maltraitante à l’égard de mes enfants quand je faisais ça. Parce que je ne leur demandais pas vraiment leur avis. Et je faisais ça pour quoi? Parce qu’en fait c’était mon inconfort personnel, mais mon ego et donc mes craintes, qui m’amenaient à prendre ces décisions-là pour essayer de retrouver un confort que je n’aurais jamais eu quelle que soit la disposition des meubles. Et Damien n’arrêtait pas de me dire “Mais arrête, ne fais pas ça, etc”. Et je me suis rendue compte, à un moment, en faisant ce travail de source, qu’en fait c’était lui qui était la source de la maison. À partir de ce moment-là, j’ai dit aux enfants s’il y a quelque chose que vous voulez bouger ou quoi, ou si moi je veux bouger quelque chose, il faut demander à papa, c’est lui qui sait. C’est lui qui avait eu l’idée de mettre notre foyer à l’endroit où nous sommes installés, c’est lui qui avait eu l’idée parce qu’on était proches de l’école et des activités extrascolaires des enfants, etc. Et donc c’est lui qui savait de quelle manière créer un foyer qui était agréable et confortable pour chacun des membres de la famille. Moi, j’ai créé plein de conflits parce que je n’ai pas respecté la source de Damien. Si à un moment j’avais continué à faire ça, franchement, il aurait pu dire “Moi j’en ai marre, je n’ai pas de place. Si c’est toi qui décide de tout, alors à ce moment-là je me casse”. Et franchement ça aurait été juste qu’il le fasse, et j’aurais dû en assumer les conséquences. Et en tant que source de couple, j’aurais été pas légalement, mais au niveau des principes, c’est à dire organiquement, j’aurais été la seule et unique responsable de la situation. Ça a pu m’arriver aussi à certains moments d’avoir une vision de ce qui était juste pour notre couple et que je ne suive pas et que je ne tienne pas à cette idée-là, pour essayer de faire plaisir à tout le monde. Dans ces moments-là aussi, si notre couple avait disparu, était arrivé à sa fin, j’aurais été aussi seul et unique responsable par omission, parce que je n’aurais pas été garante de la vision de ce qui était bon et pour moi et pour mon partenaire de couple, et pour tout ce que nous avions créé et donc notamment pour nos enfants. Donc je pense que ça c’est important à dire et accepter aussi que personne n’est parfait, et que notre imperfection et notre impuissance, et donc le fait que nous n’ayons pas la vision pour certains domaines de notre relation, c’est quelque chose non seulement que nous sommes invités à accepter, mais dont nous sommes invités à jouir parce que c’est fun quand tu peux complètement t’appuyer sur l’autre en disant “Toi tu sais ce qui est bon pour ça, ok, je te suis, dis-moi ce que je dois faire”. Et en fait ça allège au lieu de porter le monde sur ses épaules, ça ne rend service à personne, ni à la personne qui le fait, ni aux autres règles générales qui n’ont qu’une envie, c’est qu’elle lâche l’affaire quoi?

Olivier Mageren: [00:24:30] Oui, c’est vraiment un bel exercice de rechercher pour soi, dans sa propre vie de couple, quels ont été les personnes sources, soi ou l’autre, en différents domaines que tu mentionnais hein? La création du couple, la relation, du mariage (Catherine Burton: Tout à fait). Potentiellement du choix de maison, ou du lieu de vie, du choix d’avoir des enfants, ou pas, ou combien. Et ainsi de suite en fait, de tous les piliers qui sont importants, qui paraissent un peu anodins mais qui sont fondamentaux, et de faire cette introspection pour se rendre compte mais qui a été vraiment le premier créateur de cette inspiration, de l’identifier, et puis de la reconnaître à sa juste valeur et de savoir que si en fait on ne la respecte pas, finalement on va créer des conflits (Catherine Burton: Absolument). Parce que cette personne ne va pas se sentir reconnue et respectée dans cette, j’imagine que pour tous les couples ça sera différent. Quels sont les: Qui? Quoi? Comment? Les combinaisons possibles sont très vastes (Catherine Burton: Bien sûr). Et d’avoir cette prise de conscience aussi, comme tu disais. De ce que je comprends, c’est que si on doute, on se réfère à la personne source. Elle, elle le sait et elle a eu la vision, elle sait pourquoi, comment et on ne peut pas tout définir. Un peu comme, on parlait dans le podcast précédent des contrats conscients, la vie est tellement dynamique, changeante, soit l’environnement, le contexte. À un moment c’est normal de douter et on se dit “Ok, il faut se raccrocher à la source. La source, elle est laissée, elle va pouvoir nous identifier dans quelle direction aller”. Et en entreprise c’est parfois très compliqué aussi parce qu’on c’est très flou, surtout dans des multinationales ou autres; il y a des responsables matricielles on va dire; on a plusieurs boss, plusieurs chefs, et on ne sait plus finalement qui prend quelle décision, pourquoi, de quelle manière, sur la base de quelles valeurs et à qui on devrait se référer comme personne qui peut-être ne joue que le rôle de conseillers quand il y a une question fondamentale sur la source en fait. Et qui n’a peut-être aucun rôle, il est peut-être servant quelque part, ou contributeur en intelligence collective sur d’autres sources (Catherine Burton: Exactement). Mais sur ce sujet-là, c’est la personne qu’on devrait aller consulter (Catherine Burton: Exactement) pour dire “Bon, ok, qu’est-ce qu’on devrait faire là en fait, qu’est-ce que tu penses qu’on devrait faire?”

Catherine Burton: [00:26:09] Et ça, par rapport à ça, c’est intéressant que tu le dises, et on pourra peut-être en parler à l’occasion d’un autre podcast, si Michel est d’accord de nous recevoir. C’est que dans les entreprises tu peux aussi avoir ces personnes source et donc c’est intéressant de vraiment faire la généalogie et l’archéologie de la relation. Et du travail archéologique et l’historique de la fondation d’une entreprise. On a eu l’occasion, Damien et moi, la chance, de travailler avec le sixième successeur d’une entreprise et c’était vraiment intéressant pour pouvoir connaître l’évolution et pour que cette personne puisse choisir son successeur. Parce que ça, c’est quelque chose qui se fait en entreprise. Moi je voudrais pouvoir le faire avec les couples aussi, mais je n’ai pas encore tenté l’expérience parce que je n’en ai pas encore qui aient accepté de jouer le jeu. Donc je voudrais proposer le jeu. S’il y a un de tes auditeurs ou des couples de tes auditeurs sont intéressés, on pourrait tenter l’expérience.

Olivier Mageren: [00:26:57] Ah oui, ça serait magnifique.

Catherine Burton: [00:26:57] De passer la source du couple, de la personne source, à éventuellement la nouvelle source du nouveau couple, voilà.

Olivier Mageren: [00:27:04] Oui, d’accompagner les gens pour identifier ces outils qui permettent d’éviter des conflits, et en cas de difficulté de se rendre compte d’où vient le conflit finalement et comment en sortir sereinement. Et tout le monde, comme disait Damien, aussi par la grande porte quelque part (Catherine Burton: Oui). Sans considérer qu’il y en a un qui gagne l’autre qui perd, et qui a quelque chose qui nous dépasse aussi, quelque part, dans l’inspiration, l’intuition, des projets qui nous donnent vie et qui nous apportent beaucoup de vitalité. Parce que comme on disait la source c’est aussi ce qu’on peut faire sans jamais s’épuiser. Donc quelque part, je voyais bien, dans ma relation précédente, j’étais vraiment la source de la création du couple dans sa vision, et en même temps ce n’est pas moi qui avais créé le premier lien. Mais c’est quand même amusant ça. Parce qu’en fait je me suis impliquée énormément, très, très fort, et j’ai essayé de mettre autant de conscience que possible dans le choix, et le carnet de mariage. Donc moi j’étais la source pour le mariage mais elle, elle à la source, mon ex, pour la création de la relation (Catherine Burton: Tout à fait), c’est quand même intéressant.

Catherine Burton: [00:27:50] C’est une sacrée prise de risque et c’est important ça de reconnaître aussi. C’est peut-être la dernière chose que je vais dire avant qu’on termine, qu’on clôture. C’est que la source du couple elle choisit toujours un partenaire et elle voit chez son partenaire, qui va devenir sa source spécifique pour le couple, elle voit chez le partenaire tout un potentiel de développement que le partenaire ne voit pas lui-même. Mais la source, elle, comme elle est visionnaire puisqu’elle a la vision, elle le voit avant l’autre. Elle voit que ce partenaire est le meilleur partenaire pour pouvoir réaliser sa vision du couple. Ce n’est pas totalement conscient, mais elle peut en avoir conscience en partie. Et donc si chacun de tes auditeurs faisait cet exercice d’essayer de voir qui est la source de son couple, et pouvoir reconnaître ça, et voir en quoi la source spécifique à peu contribuer à la réalisation de ce projet, alors je serai vraiment d’autant plus heureuse d’être venue aujourd’hui soir.

Olivier Mageren: [00:28:40] Et bien voilà, la proposition est lancée et on sera ravi d’écouter le feedback des auditeurs. Merci Catherine pour toutes ces explications et ces éclairages qui sont très beaux. Évidemment, comme tu dis, tu mets des mots sur des choses qui sont très nouvelles à appréhender et puis ensuite c’est par la pratique et l’expérience qu’on en voit la puissance et la beauté. Donc j’invite les gens avec qui ça vient rentrer en résonance avec intuitivement à quelque chose de pertinent, d’en faire l’exercice ou de contacter Catherine pour aller plus loin, voilà. Et en clôture du podcast on a l’habitude d’exprimer une gratitude, peu importe laquelle: pour toi, ta vie, que sais-je, n’importe quoi mais de terminer sur une gratitude, qui est en lien ou non avec la thématique du podcast d’ailleurs.

Catherine Burton: [00:29:14] Alors je suis pleine de gratitude pour mes parents, qui m’ont amené au monde, même si mes relations avec eux ont pu être très conflictuelles à certains moments. Je suis pleine de gratitude à l’égard de mes enfants, et Damien bien entendu, mais mes enfants ont besoin de l’entendre plus que Damien auquel je l’ai déjà dit souvent. Et je suis pleine de gratitude pour Peter Koenig qui m’a appris ces principes sources et le travail de réappropriation des projections sur l’argent ou sur les personnes avec lesquelles on est en conflit, ainsi que à l’égard de Giorgios Bouronikos pour la formation à l’Ennéagramme. Et je suis enfin pleine de gratitude pour vous deux: toi Olivier et toi Michel, de m’avoir permis de pouvoir diffuser ça pour la première fois, à j’espère le plus grand nombre d’auditeurs possible et qu’ils se passent surtout le podcast, et qu’ils le diffusent pour que chacun se rende compte du fait qu’il a le pouvoir de décider d’une vie paisible plutôt qu’une vie conflictuelle.

Olivier Mageren: [00:30:07] Ouais, merci beaucoup. Merci de nous offrir l’existence de ces outils et de pouvoir aller plus loin tous ensemble, merci.

Catherine Burton: [00:30:12] Avec grand plaisir.

Jingle Outro: [00:30:18] « Entr’Nous (voix féminine Katalin) ; Entr’Nous (voix masculine Olivier), le podcast (Katalin) pour parler (voix masculine Michel) de sexualité (Olivier) par vous (Michel), avec vous (Olivier), (Katalin) »

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